Alstom et la SNCF ont dévoilé ce mercredi 26 mai, à Belfort, la nouvelle silhouette du TGV M, dont les premières circulations sont prévues en 2024. Cette 4e génération d’un des fleurons industriels français est fabriquée à 97 % de composants recyclables.
Avec l’AFP
Alstom et la SNCF ont dévoilé ce mercredi 26 mai, à Belfort, la nouvelle silhouette du TGV M, dont les premières circulations sont prévues en 2024. Cette 4e génération d’un des fleurons industriels français est fabriquée à 97 % de composants recyclables. – mis à jour le 26 mai à 15h25
Au cœur du site historique de Belfort, la SNCF et Alstom ont présenté ce mercredi matin le nez la première motrice de celui que l’on nomme le TGV du futur. Sa silhouette est encore plus aérodynamique que sur le modèle précédent, lui octroyant un caractère plus profilé. Cette forme, ainsi qu’un renvoi d’énergie vers la caténaire lors du freinage et l’éco-conduite doivent permettre de réaliser des économies d’énergie de l’ordre de 20 %. La SNCF et Alstom revendiquent surtout le bilan carbone « le plus faible du marché », annonçant notamment une baisse de 32 % des émissions de CO2. 97 % des composants sont recyclables.
“On a travaillé sur l’aérodynamique, avec une motrice beaucoup plus fuselée. On a aussi énormément travaillé sur le carénage de l’ensemble des équipements. (…) Et toute la partie motorisation est beaucoup plus simplifiée que ce qu’on a pu connaître sur des générations précédentes”, expose Jean-Baptiste Eyméoud, président d’Alstom France.
740 places
« À la faveur d’une architecture plus compacte, simplifiée et rationnalisée, TGV M (…) bénéficie de coûts d’acquisition et de maintenance réduits pour 20% de capacité supplémentaire », indique Alstom dans son communiqué de presse. Ce train pourra embarquer jusqu’à 740 places, contre 600 maximum aujourd’hui. Il dispose également d’une forte modularité, « qui permet d’ajuster le nombre de voitures au plus près des besoins du marché (7, 8 ou 9), de transformer un espace 1re en 2nde classe, de reconfigurer l’intérieur en enlevant ou ajoutant des sièges, des espaces vélos ou bagages », détaillent Alstom et la SNCF. “Ca pourra être fait en une nuit, dans nos technicentres”, indique Alain Krakovitch, directeur de Voyages SNCF. La Wifi sera également présente dans le train.
Le nouveau train sera équipé de nombreux capteurs, qui permettront de transférer des informations en temps réel et d’anticiper la maintenance, ce qui doit entraîner une baisse de 30 % des coûts de maintenance. Pour la première fois, le TGV sera aussi totalement accessible, en complète autonomie. Il « a été pensé en étroite collaboration avec les associations d’usagers en Fauteuil Roulant (UFR) », annoncent Alstom et la SNCF.
La mise en circulation est prévue en 2024.Les premières rames doivent rouler entre Paris et le Sud-Est de la France juste avant les jeux Olympiques. Les livraisons doivent ensuite être étalées jusqu’en 2031. Les essais auront lieu en France et en République tchèque en 2022. On programme 9 trains fabriqués par an au début, contre 12 initialement ; la conséquence de la crise sanitaire. La SNCF a commandé en juillet 2018 cent exemplaires de ce nouvel engin à Alstom, pour 2,7 milliards d’euros. “Pour nous, c’est 20% moins cher à l’achat”, note Alain Krakovitch. Quand elle les aura toutes réceptionnées, les “TGV M” devraient constituer le tiers de son parc de trains à grande vitesse, réduit d’ici là de 400 à 300 rames environ.