Pour soutenir les familles des quartiers « politique de la ville », divers dispositifs ont été mis en place pendant les congés d’été. Dans le Territoire 300 000 euros permettent de financer l’accueil de quelque 1500 jeunes.
Pour soutenir les familles des quartiers « politique de la ville », divers dispositifs ont été mis en place pendant les congés d’été. Dans le Territoire 300 000 euros permettent de financer l’accueil de quelque 1 500 jeunes.
« Nous voulons éviter une « génération covid » et raccrocher toutes les classes sociales au dispositif, explique en substance le préfet du Territoire de Belfort, David Philot. Il faut se projeter sur une vie normale en termes éducatifs ». Autrement dit, tenter de limiter les effets négatifs du confinement suivi des vacances scolaires sur les enfants et les ados. Le plan « Quartier d’ été 2020 » du ministère de la Ville se veut « un temps d’éducation autant que de loisirs, un temps utile et ludique, pour les jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la ville qui ne peuvent partir en vacances et pour lesquels la crise sanitaire a été particulièrement difficile ».
Dans le Territoire de Belfort, ce plan a été décliné en plusieurs opérations dont le montage, rendu possible par des associations, les collectivités locales, l’éducation nationale, enthousiaste le préfet. 300 000 euros ont donc été dégagés par l’État dans le département, via la préfecture pour permettre à quelque 1500 enfants de bénéficier de dispositifs tels que les écoles ouvertes, les colonies apprenantes ou l’accueil en centre de loisirs sans hébergement. Des dispositifs inscrits dans la dynamique Vacances apprenantes.
Des médiateurs le soir dans les quartiers
Le dispositif « écoles ouvertes » a été mis en place une première semaine du 6 au 10 juillet et sera renouvelé du 24 au 27 août. Son but est de lutter contre les retards liés au confinement et de limiter les risques de décrochage. Onze établissements scolaires s’y sont associés dans le Territoire (36 à l’échelle de l’académie). 500 enfants bénéficieront ainsi de ce dispositif.
Les « colos apprenantes » concerneront 262 jeunes issus des quartiers. Six dossiers ont été labellisés lors du comité départemental de fin juin. Un autre comité de labellisation est prévu courant juillet, avec pour ambition de toucher au total 500 jeunes.
Pour identifier les jeunes susceptibles d’être bénéficiaires de ces dispositifs anti-décrochage, la préfecture a fait appel à dis médiateurs recrutés pendant une période de quatre mois. Depuis le mois d’avril, leur mission a consisté à sillonner les quartiers de 21 h à 1 h pour repérer et entrer en contact avec ces jeunes. Ils ont ainsi complété l’action des 5 médiateurs de la ville de Belfort et des 9 éducateurs du Département, qui, eux, interviennent en journée. Cette opération a bénéficié d’un financement de 108 000 euros de l’État.