L’équipementier automobile Faurecia va fermer son usine de sièges de Pulversheim dans le Haut-Rhin, qui emploie 137 salariés, a-t-on appris jeudi de source syndicale. La production sera déplacée sur le nouveau site de Faurecia, à Étupes, à Technoland 2.
(AFP)
L’équipementier automobile Faurecia va fermer son usine de sièges de Pulversheim dans le Haut-Rhin, qui emploie 137 salariés, a-t-on appris jeudi de source syndicale. La production sera déplacée sur le nouveau site de Faurecia, à Étupes, à Technoland 2.
Le projet de fermeture a été annoncé lors d’une réunion extraordinaire du comité social et économique (CSE) du site, qui s’est terminée mercredi soir. Un projet “que l’entreprise veut rendre effectif au plus tard le 8 novembre prochain”, a expliqué Olivier Delacourt, secrétaire général de la CFDT Métallurgie Alsace, principal syndicat de l’usine. Le site de Pulversheim emploie 137 salariés permanents, qui vont perdre leur poste, ainsi que 35 intérimaires, a précisé M. Delacourt. Les sièges automobiles qui y sont fabriqués fournissent le site voisin de Stellantis à Mulhouse : la production va être déplacée dans la nouvelle usine Faurecia près de Montbéliard dans le Doubs, a ajouté M. Delacourt.
Ce nouveau site, dont la construction est bientôt terminée, regroupera les productions de sièges de Faurecia dans l’est de la France, incluant celles pour l’usine Stellantis de Sochaux. “Des reclassements seront proposés là-bas, comme d’ailleurs dans toute la France”, a déclaré le responsable syndical, qui “doute” cependant que les salariés acceptent “de faire 150 km aller-retour chaque jour, au prix de l’essence et aux conditions proposées”. “On va essayer aussi d’obtenir des reclassements chez Stellantis Mulhouse”, a-t-il ajouté. La direction de Faurecia a invoqué des “problèmes de compétitivité” pour justifier la fermeture de Pulversheim, a rapporté M. Delacourt, “un faux motif” selon lui.
Sollicitée par l’AFP jeudi matin, la direction de Faurecia n’avait pas réagi en fin de matinée. Le site de Pulversheim avait été ouvert en 2001 pour fournir l’usine PSA, aujourd’hui Stellantis, de Mulhouse, située à seulement 15 km. Il a compté jusqu’à 750 salariés permanents dans ses premières années, avant de voir ses effectifs décliner. L’usine avait été fragilisée par la perte du contrat de la Citroën C4 de PSA Mulhouse au profit de son concurrent américain Johnson Controls. L’entreprise américaine avait ouvert pour l’occasion, en 2008, une usine à proximité de Mulhouse mais en Allemagne, à Neuenburg-am-Rhein. A la faveur d’un “accord de compétitivité”, Pulversheim avait repris des marchés à ce site allemand, entraînant la fermeture de celui-ci fin 2016.