La place Saint-Martin va être sondée pour savoir s’il faut envisager des fouilles avant de la réaménager. Toutes ces étapes peuvent prendre plusieurs mois, voire des années. Concernant le réaménagement en tant que tel, tout est encore très vague.
La place Saint-Martin va être sondée pour savoir s’il faut envisager des fouilles avant de la réaménager. Toutes ces étapes peuvent prendre plusieurs mois, voire des années. Concernant le réaménagement en tant que tel, tout est encore très vague.
La place Saint-Martin va subir, cet été, un diagnostic prescrit par le Préfet pour évaluer si des fouilles sont nécessaires avant de réaménager la place. Il s’agit d’un diagnostic « d’archéologie préventive », explique la municipalité dans un communiqué, réalisé par l’institut national de recherches archéologiques préventives (l’Inrap). L’Inrap réalisera des sondages sur trois zones : devant la mairie, le long du temple sur le côté du Musée Hôtel Beurnier-Rossel, et sur la surface située à côté du magasin Le divin.
Les travaux interviendront du 4 au 22 juillet. Après cela, le diagnostic devra être validé par l’Inra avant d’envisager des fouilles. « Cette étape peut prendre déjà plusieurs mois », explique Marie-Noëlle Biguinet, maire de Montbéliard. Après cela, il « faut compter en année », le moment où la place sera réaménagée. « Nous allons devoir nous adapter à ce que l’on va trouver. De manière financière, aussi », exprime la maire de Montbéliard.
Quant aux aménagements prévus, Marie-Noëlle Biguinet reste vague. « Ce sera une place vivante. Pour tout le monde. Avec les piétons, les vélos et les voitures : dans cet ordre. Avec une priorité pour les piétons.» Sur le communiqué de la municipalité, on peut lire que : « Si l’aspect et les usages de la place sont appelés à évoluer pour intégrer les modes de déplacements doux, mettre en valeur le temple Saint-Martin, et permettre le développement de l’offre commerciale, il n’exclura pas le stationnement des voitures pour autant.»
Pas de changement franc sur le réaménagement
« La maire ne veut pas faire de révolution », détaille Eric Lançon, de la liste écologique Montbéliard en commun. C’est effectivement ce qu’elle annonçait, ce lundi 30 mai, lors d’une conférence de presse. « Nous avions, de notre côté, mis comme priorité la reconfiguration du centre-ville, en 2020. Avec l’idée d’une place entièrement piétonne. Ce serait un vrai marqueur pour le tourisme.» Pour l’élu du conseil municipal, la Ville souhaite conserver des places de parking pour ne pas perturber les habitudes et surtout les commerçants. En clair, pour ne fâcher personne. « Il y a pourtant le parking de la Velotte, dans lequel il y a constamment des places de libre », pointe-t-il.
Contactée par téléphone, la chargée de mission de l’association des commerçants Signé Montbé est ambivalente sur le sujet. « Ce n’est pas simple. Pour commencer, les travaux sèment des embûches pour les commerçants. Les travaux à la gare, le Covid, ceux du pont du Ludwigsburg. Et désormais ceux place Saint-Martin… À cela s’ajoute un désintéressement des centres-villes qui est national, même si on remarque des bonnes volontés de certaines personnes qui réinvestissent les centres-villes.» Pour l’association des commerçants, enlever des places pour piétonniser, il y a du pour et du contre. Du pour : pour attirer de l’animation et du tourisme. Du moins : concernant une offre de stationnement réduite qui pourrait décourager à se rendre en centre-ville. En clair, la question est loin d’être réglée.
Un stationnement réduit pendant la période du 27 juin à fin juillet
Les trois zones seront sondées chacune leur tour, sur une semaine, pour éviter de bloquer toutes les places de stationnement (devant la mairie, le long du temple sur le côté du Musée Hôtel Beurnier-Rossel, et sur la surface située à côté du magasin Le divin).
La Ville l’assure : il y aura au moins la moitié des 77 places conservées. Et la période de juillet a été priorisée, car « il y a moins de monde », assure Marie-Noëlle Biguinet. Néanmoins, l’offre de stationnement sera réduite et certaines places seront supprimées dès le 27 juin. « Une fois terminées, les tranchées seront rebouchées rapidement et les places rendues », assure la ville dans son communiqué.