Durant la Nécronomi’com, une convention geek et culture pop ayant lieu à Belfort ce samedi 30 avril et dimanche 1er mai, l’académie de sabres laser de Belfort a présenté deux spectacles en plus de sécessions d’initiation. Reportage sur une discipline intergalactique.
Marie Colin
Durant la Nécronomi’com, une convention geek et culture pop ayant lieu à Belfort ce samedi 30 avril et dimanche 1er mai, l’académie de sabres laser de Belfort a présenté deux spectacles en plus de cessions d’initiation. Reportage sur une discipline intergalactique.
Elle s’avance sur la scène, le visage grave. Lui, brandit son sabre. Le bleu contre le rouge. Le jedi contre la Sith. Elle saute et lui assigne un coup à la gorge. Lui, esquive ses attaques en se protégeant avec son arme. Les coups sont vifs, précis. Les sabres virevoltent et s’entrechoquent dans un bruit sourd. Il revient à la charge : pas de pitié pour le côté obscur. Il la prend par surprise, elle perd l’équilibre et s’effondre sur la scène. Victorieux, il reste stoïque. Puis, la musique, aux notes épiques, s’arrête et le public applaudit. Sur scène, les masques tombent. Les deux adversaires saluent, main dans la main. Pas de victime aujourd’hui, tout n’était que chorégraphie.
Cette démonstration, l’académie de sabres laser l’a préparée depuis des mois. Charlotte, une des membres est « tombée dans le côté obscure » depuis enfant. Ancienne pratiquante d’escrime et grande fan de l’univers de George Lucas, elle s’est tournée vers le sabre laser en 2019. « On se retrouve trois fois par semaine pour s’entraîner » précise Thibault, un des 15 membres de l’association. Chorégraphie, technique de combats, parade : ici chacun avance à son rythme. Il n’y a pas de professeurs enseignants ; les plus expérimentés enseignent aux débutants. « On te fournit un sabre, tu combats comme tu as envie, tu es libre de choisir ta personnalité » résume Charlotte. Seule règle ici : se mettre d’un côté de la force.
7 formes de combat
Le sabre laser est reconnu comme l’une des 4 armes de l’escrime en France. Le TPLA (Terra Prime Lightsaber Academy) a établi d’après les films et les livres 7 formes de combats. Néanmoins, pour L’académie de sabres laser, ce qui compte avant tout c’est le plaisir de la pratique. Dans les représentations, le spectacle est plus important que l’exactitude des coups. « Si on faisait ça en combat, on se ferais tuer tout le temps », dit en riant Jean-Pierre, un des premiers membres de l’association. Outre le spectacle, les membres proposent aussi des courtes sécessions d’immersion. Le but est de donner un aperçu de la pratique. Jean-Pierre apprend le Shii-Cho, la première forme de combat de sabre laser, à Anaïs. Même si elle avoue ne pas avoir vu le film, Anaïs est enchantée : « La lumière, les sabres, les tenues : c’est super, ça change ! »
Mais, si beaucoup de personnes sont ravies de leur expérience, peu franchissent réellement le dojo de l’académie. Charlotte explique cela par les horaires contraignants des entraînements, la localisation mais précise aussi que « le covid n’a pas aidé ». Devant les duos d’apprentis s’entraînant, Max s’émerveille. Fan et escrimeur, il est encore trop petit pour participer aux initiations. Ce qui lui plaît ? « Les combats ! Je veux m’inscrire » dit-il à son père, Didier, avec des étoiles dans les yeux. Il va devoir attendre, car l’académie de sabres laser n’accueille pas encore de mineur même s’ils réfléchissent à une manière de les intégrer. Dans quelques années, Max se présentera peut-être, armé d’un sabre pour défier l’autorité de son père… Un rebelle en puissance