En structurant un point de vente collectif à Cœur Paysan, à Sochaux, il est vite apparu qu’il manquait un lieu mutualisé pour transformer la viande. Ce ne sera bientôt plus un problème. D’ici la fin de l’année, un atelier de transformation de 365 m2 verra le jour derrière l’actuel local de Coeur Paysan.
En structurant un point de vente collectif à Cœur Paysan, à Sochaux, il est vite apparu qu’il manquait un lieu mutualisé pour transformer la viande. Ce ne sera bientôt plus un problème. D’ici la fin de l’année, un atelier de transformation de 135 m2 verra le jour derrière l’actuel local de Coeur Paysan.
« Rien que pour les abattoirs, il faut aller jusqu’à Cernay, ou à Pontarlier », expliquent les paysans présents à Coeur Paysan ce mardi. « Et pour transformer la viande, au plus proche, il faut se rendre chez plusieurs prestataires de service. Mais quand on doit aller dans trois ou quatre endroits différents pour transformer sa viande, ce n’est pas rentable,cela peut coûter jusqu’à 500 euros pour un veau », renchérissent-il. Dans le Pays de Montbéliard, il n’est aujourd’hui pas possible de transformer sa viande ; une réelle fragilitée pour la filière. « Il faut que l’on arrive à permettre à tout le monde de transformer à la demande, sans avoir à aller trop loin », expose François Cisera, président de l’association Coeur Paysan et producteur de yaourt à Soye.
L’idée d’un atelier de transformation a émergé en même temps que celle de créer le magasin de producteurs. « Mais il était difficile de tout faire d’un coup, il a fallu y aller progressivement », explique le président. Les deux lieux ont tout de même été pensé comme un ensemble. Avec un atelier de transformation attenant au magasin de producteur, et avec des équipements communs : la chambre froide, par exemple, déjà installée dans le magasin, sera utilisée aussi par le futur atelier.
Première pierre cette année
Sur un terrain de 1 900 m2, juste derrière le magasin déjà construit, l’atelier de transformation de 135 m2 devrait voir le jour avant la fin de l’année. Le président de l’association Cœur Paysan l’espère. « Les paysans pourront venir, tester des recettes, faire preuve d’originalité dans leur création : c’est l’essence même de Coeur Paysan. » Il sera ouvert à tous les paysans de Coeur Paysan, mais pas seulement. L’atelier sera ouvert aux prestataires extérieurs également. Et pourquoi pas au-delà du Pays de Montbéliard. « Il faut ouvrir à un maximum de monde », confie le président de l’association Coeur Paysan Pour le moment, François Cisera annonce que 5 à 6 producteurs utiliseront l’atelier dès son ouverture. L’atelier sera aussi l’occasion d’embaucher du nouveau personnel. 3 charcutiers seront embauchés, détaille-t-il.
Coût de l’opération : environ 800 000 euros, avec une subvention de la Région et de France Relance qui tire sa source du projet alimentaire territorial (PAT) porté par Pays de Montbéliard Agglomération. Car en 2018, PMA a été lauréat du projet alimentaire territorial et reçoit, depuis, des subventions pour mettre en valeur le patrimoine alimentaire, s’assurer de la bonne alimentation de la jeunesse et lutter contre le gaspillage alimentaire.
« La mise en place du PAT permet de structurer les filières d’approvisionnement locales existantes ou en développement (légume, lait, viande notamment), consolider les débouchés locaux et améliorer les chaînes logistiques et de transformation », écrit dans un communiqué l’Agglomération du Pays de Montbéliard. Des caractéristiques que l’on retrouve dans ce nouveau projet attenant à Coeur Paysan.