La Ville de Montbéliard a présenté lors du conseil municipal ses orientations budgétaires pour l’année 2022. En tout, ce sont 5,9 millions d’euros prévus pour la politique d’investissements. Focus sur les projets phares.
La Ville de Montbéliard a présenté lors du conseil municipal ses orientations budgétaires pour l’année 2022. En tout, ce sont 13 millions d’euros prévus pour la politique d’investissements. Focus sur les projets phares.
Renforcer l’attractivité de la Ville
La Ville prévoit une enveloppe de 87 500 euros pour le cœur de ville de Montbéliard. Elle annonce continuer la rénovation de logements et vouloir «mobiliser du fonciers mutables sur le centre-ville ». Pour Eric Lançon, élu de la liste écologique Montbéliard en commun, « c’est loin d’être assez ». Il déplore le fait qu’aucun travaux ne soit engrangé pour la place Saint-Martin. « Il est problématique qu’on puisse toujours se garer à un mètre du Temple alors que plus de trois millions d’euros ont été investis au cours des dernières années.»
Poursuivre la mise en valeur du patrimoine
C’est l’un des axes phares de la Ville. Avec notamment une politique de reconversion du site du château. « Nous voulons qu’il devienne le Haut-Koenigsbourg de Montbéliard », a annoncé la maire, Marie-Noëlle Biguinet, lors d’une conférence de presse lundi 28 février. Pour cela, la Ville a prévu d’engager des études pour la restauration des murailles, mais aussi des études d’accessibilité. Elle a aussi annoncé la poursuite des animations de sons et lumières qui ont eu lieu l’été dernier. « Ce sont des animations qui marchent bien. L’an passé, ils ont permis à 9 000 visiteurs de passer par le château.» L’ambition de la Ville : faire du château un lieu où les locaux viennent se balader, profitent des jardins, investissent l’espace. Elle souhaite également faire du château un lieu touristique par excellence. Pour cela, un budget de plus de 540 000 euros est prévu.
Poursuivre les rénovations dans le quartier de la Petite-Hollande
Sur l’année 2022, 619 694 euros sont investis par la Ville dans le quartier de la Petite-Hollande. Un nouveau centre commercial verra le jour en mars, ainsi qu’un nouveau restaurant scolaire à Domon à la rentrée. Il est également question d’un centre de ressources médico-sociales et d’une maison d’accueil spécialisée de l’ADAPEI au cours de l’été.
Améliorer l’offre de services destinée aux habitants
Dans cet axe, l’aménagement et l’extension de la maison Hirsch, mais aussi la rénovation du centre aquatique René Donzé (des travaux sont prévus pour le petit bassin cette année, pour le bassin olympique l’an prochain). Et un grand projet, présenté par Alexandre Gauthier, premier adjoint au maire, celui d’élaborer un projet éducatif global pour les 0-25 ans. Si les contours restent flous à la lecture des rapports, ce projet se veut « porté sur le bien-être, l’émancipation et la réussite éducative prenant en compte les besoins, les spécificités et les conditions de vie de chaque enfant, adolescent ou jeune adulte.» Sollicitant des « actions innovantes » et des rencontres avec les parents.
Améliorer la sécurité et les conditions de vie des Montbéliardais
Pour améliorer le cadre de vie, la Ville mise sur la végétalisation d’îlots encore minéraux : route d’Audincourt, avenue de Ludwigsburg, avenue Jean-Moulin. Mais aussi sur le déploiement de nouveaux arbres. En termes de sécurité, la maire a annoncé le déploiement d’une dizaine de caméras supplémentaires en sus des 80 déjà en place, ainsi que la stabilisation de la police municipale à 15 agents.
> Sur ces divers projets, l’opposition a regretté le manque d’ambition de la Ville et des projets stagnants sur plusieurs années. « L’année dernière, vous annonciez cinq grands thèmes : une ville attractive, sûre et entretenue, solidaire et attentive, tournée sur la satisfaction, visible et lisible », a énuméré Eric Lançon à la maire avant d’ajouter : « Aujourd’hui, nous ne retrouvons plus que deux de ses axes. Où est passée l’idée d’une ville solidaire alors que 8 000 habitants se sont retrouvés sans commerce de proximité (dans le quartier de la Petite-Hollande lors des travaux, ndlr) sans aucune information. Il n’y a ni lisibilité, ni visibilité. » Une information démentie par la maire. Certains se sont également moqués du peu d’initiatives écologiques. « Planter des arbres, ce n’est pas à la hauteur du réchauffement climatique », a critiqué Eric Lançon.
Les finances de la Ville en chiffres :
- 13 millions d’euros d’investissement : c’est 1 à 2 millions de plus que d’habitude. « Notre projet de relance est ambitieux », argue Eddie Stanpone, élu adjoint aux finances. « L’augmentation est importante car nous avons besoin de moderniser nos équipements. » Par contre, aucune augmentation d’impôts n’est à prévoir : les dépenses restent équivalentes aux années précédentes.
- La dette est au 31 décembre 2021 de 28,51 millions d’euros : « Ce sont des chiffres satisfaisants pour une ville de cette taille », expose Eddie Stanpone. Elle est en diminution de 1,01 millions d’euros. « Nous avons une situation financière saine malgré deux années de pandémie. Depuis 2014, nous avons fait beaucoup d’économies pour récupérer une marge de manoeuvre financière.» La capacité de désendettement est de 7,8 ans : c’est en dessous du seuil de vigilance de 10 ans et de la zone d’alerte de 12 ans. La structure de la dette est saine et le taux moyen est de 2,39% en 2021 contre 2,63% en 2020.
- La Ville emprunte 7 millions. « Cette somme ne devrait être mobilisée qu’à 70 %, ce qui portera l’encours de la dette à 30 millions fin 2022. Soit 1 623 674 euros de moins par rapport à 2021.» « Cette somme s’explique par les nombreux investissements que nous allons réaliser. Les deux années précédentes, nous n’avons presque rien mobilisé. Là, nous empruntons car nous en avons besoin.»
- Une enveloppe de 500 000 euros supplémentaires est prévue pour faire face à l’augmentation du prix de l’électricité, des matières premières et des matériaux. « Nous sommes face à de grandes incertitudes liées à la hausse des fluides et des matières premières, Nous avons prévu une marche de manœuvre si cela devait augmenter davantage. La situation internationale doit nous pousser à nous adapter », expose la maire de Montbéliard.