Mardi, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de résolution sur la réforme de la politique agricole commune. Le sénateur de la Haute-Saône Michel Raison (LR) s’est exprimé sur ce sujet. Il « a souhaité rappeler ce qui devrait figurer au cœur de la politique menée par le gouvernement pour défendre véritablement notre agriculture », indique-t-on dans un communiqué. Michel Raison a rappelé trois dimensions : renforcer l’aide à l’installation des jeunes agriculteurs ; compenser les zones à handicap naturel (relief, climat, sols pauvres…) pour éviter l’abandon des territoires les plus difficiles ; et simplifier les normes – dont les règles encadrant la PAC – pour gagner en efficacité.
Cette résolution européenne, formulée par la commission des affaires européennes regrette que « les propositions avancées depuis le 1er juin 2018 par la Commission européenne pour la prochaine réforme de la PAC ne correspondent que très marginalement aux préconisations des deux résolutions du Sénat en date du 8 septembre 2017 et du 6 juin 2018, voire en contredisent bon nombre de points essentiels ». Le Sénat estime que « les « coupes » budgétaires envisagées par la Commission européenne apparaissent à contre-courant des évolutions observées dans les autres grandes puissances, lesquelles accroissent leur soutien public à l’agriculture, et seraient, en second lieu, incompatibles avec l’objectif de renforcement des ambitions environnementales de la Politique agricole commune, faute de pouvoir fondamentalement faire mieux avec moins ». Dans son allocution, l’ancien maire de Luxeuil-les-Bains a dénoncé « le double langage de l’exécutif français » et « regrette la mise en œuvre de cette nouvelle PAC qui, loin de protéger nos agriculteurs, risque d’aboutir à sa déconstruction progressive ».