Cédric Perrin, sénateur Les Républicains du Territoire de Belfort, a participé ce mardi à un débat concernant l’action du Gouvernement en faveur d’une souveraineté énergétique. Il a rappelé la nécessité, par l’Europe, de reconnaître le caractère durable du nucléaire pour garantir le déploiement de la filière hydrogène en France.
Cédric Perrin, sénateur Les Républicains (LR) du Territoire de Belfort, a participé ce mardi à un débat concernant l’action du Gouvernement en faveur d’une souveraineté énergétique. Il a rappelé la nécessité, par l’Europe, de reconnaître le caractère durable du nucléaire pour garantir le déploiement de la filière hydrogène en France.
« Notre capacité de production d’hydrogène ne peut pas reposer uniquement sur les énergies renouvelables qui, à l’heure actuelle, ne produisent que très peu d’électricité », a noté, tout d’abord Cédric Perrin, sénateur Les Républicains du Territoire de Belfort, lors d’un débat au palais du Luxembourg, sur l’action du Gouvernement en faveur d’une souveraineté énergétique. « Si nous attendons qu’elles en produisent davantage, sans recourir au nucléaire, les entreprises françaises prendront du retard et seront dépassées par leurs concurrents, notamment asiatiques », estime le parlementaire.
Selon Cédric Perrin, les 7,2 milliards d’euros envisagés à la rentrée 2020 pour déployer la filière hydrogène afin de décarboner les transports et l’industrie seront « vains » , « si nous n’arrivons pas à produire de l’hydrogène dans des quantités conséquentes pour développer rapidement une filière compétitive à l’international ». Et pour répondre à ce défi, le nucléaire est essentiel selon l’élu. Il estime que le Gouvernement doit convaincre ses partenaires européens, « que le nucléaire est un allié indiscutable de la transition écologique », écrit-il dans un communiqué de presse.
« Avance technologique »
Le 11 novembre, les ministres de l’Environnement d’Allemagne, du Luxembourg, d’Autriche et du Portugal ont publié une déclaration commune, depuis la COP 26, à Glasgow (Écosse). Ils estiment que le nucléaire « est incompatible » avec le projet de taxonomie européenne, qui vise à rediriger les flux financiers vers des activités plus durables. Ils veulent exclure le nucléaire de cette taxonomie verte, estimant que cette technologie met à mal « son intégrité », sa « crédibilité » et son « utilité ». Ils demandent à la Commission européenne de ne pas « compromettre » le chemin sur lequel l’Union européene s’est engagée.
« Guidée par quelques États membres qui n’investissent pas – ou plus – dans l’industrie nucléaire, la commission européenne semble considérer actuellement que la filière nucléaire n’est pas durable : nous devons lui démontrer l’inverse ! » répond le sénateur. Et de poursuivre : « Sans cette reconnaissance, notre capacité de production d’hydrogène sera insuffisante pour répondre à l’enjeu écologique, technologique et économique. Et la France perdra, une fois de plus, son avance technologique ! »
Ce mardi, à Bézier, Emmanuel Macron, président de la République, a annoncé une rallonge de 1,9 milliard d’euros dans le déploiement de la filière, sur les 30 milliards d’euros fléchés par France 2030. Il visitait l’entreprise Genvia, qui développe des électrolyseurs de haute température, réversible. « La France a les atouts pour devenir un leader de l’hydrogène renouvelable ou bas-carbone, et se donne les moyens de ses ambitions », commente Philippe Boucly, président de France Hydrogène.