Le ministère de la Transition écologique a lancé une consultation publique pour recueillir l’avis de la population sur le projet de plan national lynx prévu pour protéger le plus grand félin sauvage d’Europe, en danger d’extinction en France, a-t-on appris vendredi.
(AFP)
Le ministère de la Transition écologique a lancé une consultation publique pour recueillir l’avis de la population sur le projet de plan national lynx prévu pour protéger le plus grand félin sauvage d’Europe, en danger d’extinction en France, a-t-on appris vendredi.
L’avis du public et les recommandations du Conseil national de la protection de la nature seront prises en compte à l’issue de cette consultation qui s’est ouverte le 5 octobre et se refermera le 27 octobre, précise le ministère sur sa plate-forme internet de consultations publiques.
Le projet du plan en faveur du lynx, qui s’appliquera de 2022 à 2026, a pour objectif de « déterminer les actions à mettre en oeuvre en France afin de rétablir l’espèce dans un bon état de conservation », selon le ministère. Il prévoit notamment de « lutter contre les destructions illégales de lynx », de « réduire la mortalité lié aux collisions » et les « conflits avec les activités d’élevage » ou encore d’« améliorer les échanges entre les populations de lynx » sur le territoire.
Reconnaissable à son pelage beige tacheté et à ses grandes oreilles pointues, le lynx boréal est classé comme espèce « en danger », sur la « liste rouge » française des espèces menacées d’extinction de l’Union mondiale pour la nature (UICN). Les collisions mortelles et le braconnage sont les principales menaces directes pour la survie de cette espèce qui compte environ 150 individus en France, dont les deux tiers dans le massif du Jura.
L’animal est également présent dans les Alpes et, de manière sporadique, dans le massif des Vosges. Depuis la réintroduction de l’espèce en France dans les années 80, environ 150 collisions ont été recensés, soit près de 58% des cas de mortalité détectés, selon les données du Réseau Loup-Lynx. D’après les services de l’État, une vingtaine de cas avérés de « destruction illégale » ont été dénombrés depuis le retour du Lynx « ce qui représente 10% des individus retrouvés morts », un chiffre jugé toutefois « sous-estimé ».
En 2020 la justice a ouvert des enquête pour « destruction d’espèce protégé » après le décès de quatre lynx par arme à feu dans les massifs du Jura et des Vosges. Le Lynx boréal est le plus grand félin sauvage présent en Europe et le seul en France. Il est l’un des trois grands carnivores présents en France métropolitaine avec l’ours brun et le loup gris.