Les organisateurs du Festival international de musique universitaire ont présenté ce mardi midi la programmation de la 34e édition, reportée du 9 au 12 septembre. Elle mettra à l’honneur le Brésil et l’Amérique latine, fière de son ADN, la diversité musicale.
Les organisateurs du Festival international de musique universitaire ont présenté ce mardi midi la programmation de la 34e édition, reportée du 9 au 12 septembre. Elle mettra à l’honneur le Brésil et l’Amérique latine. Une édition fière de son ADN: la diversité musicale.
À la veille de ce troisième déconfinement, les organisateurs du festival international de musique universitaire (Fimu) de Belfort ont remis un peu de baume au cœur en dévoilant la programmation de la 34e édition, programmée en cette année particulière du 9 au 12 septembre. Alors que les évènements culturels ont souvent été annulés ou repoussés ces derniers mois, se projeter dans un moment de fête « est une bulle d’oxygène », relève Delphine Mentré, adjointe au maire de Belfort en charge de la culture. Le Fimu sera cette année le temps fort de la rentrée, alors qu’il annonce traditionnellement la fin de l’année scolaire en étant organisé à la Pentecôte.
Pendant ces quatre jours, 800 musiciens, de 80 groupes et représentants 25 pays, vont animer les rues belfortaines. Cette édition est plus ramassée que d’habitude, le Fimu accueillant d’habitude 110 à 120 groupes. Avec le Brésil et l’Amérique latine comme invités d’honneur , cette édition ouvre un nouveau chapitre : après des thématiques autour des instruments, le Fimu va dorénavant se balader à travers les contrées du monde.
Un partenariat avec une salle de concert de Rio de Janeiro, le Circo Voador, permettra d’accueillir les artistes Doralyce et Bia Ferreira. L’international est très présent au Fimu et le festival poursuit son partenariat avec le Soko Festival de Ouagadougou, au Burkina Faso.
300 bénévoles
Flavia Coehlo est la marraine de cette édition ; elle a confirmé sa présence malgré l’annulation de l’édition 2020. Dans un message vidéo, elle a confié, avec son sourire et sa pêche légendaires, apprécier « cette quantité de musiciens qui viennent du monde entier ». Elle, dont la musique est faite « de rencontres » et « de métissages », ne peut qu’apprécier cet évènement dont le mélange est la recette qui le façonne depuis plus de trente ans. L’artiste brésilienne donnera un concert exceptionnel le dimanche soir, faisant monter sur scène plusieurs invités ; elle préparera ce show pendant une résidence d’artiste, la semaine d’avant. Elle viendra aussi à la rencontre des jeunes musiciens du conservatoire, pour rencontrer ceux que feront « la musique du futur », comme elle le résume. « Elle va nous apporter le soleil », sourit Delphine Mentré, alors que la météo de ce printemps est plus que maussade.
Côté programmation, Matthieu Spiegel, le directeur du Fimu, a glissé quelques coups de cœur, comme Les Mécanos, un ensemble originaire de Saint-Étienne composé de 10 hommes qui se réapproprient le répertoire des chants populaires. L’Europe du Nord sera aussi à l’honneur, avec Lutspel, un groupe suédois de musique traditionnelle. La scène jazz sera assez « démente », promet le directeur, avec une programmation associatiant jazz « classique » et performances plus expérimentales. Côté électro, comptons sur la présence de Romane Santarelli, une jeune figure de la scène française, qui va faire le première partie de Woodkid cet été à Fourvières. « Nous sommes là pour mettre en valeur des artistes », rappelle Matthieu Spiegel. Une mise en valeur qui passe par la mobilisation de près de 300 bénévoles. Et l’appel est lancé.
Vinyle
Cette année, le Fimu a décidé d’éditer un vinyle avec une sélection de 14 titres des principaux artistes accueillis. Il sera vendus 12 euros, numérotés (100 exemplaires édités) et vendus prochainement chez les disquaires. Un double CD sera aussi éditée au moment du festival.
Pour se mettre en marche, le festival propose ce week-end, à l’occasion des dates originales du Fimu, quatre concerts, un par jour, diffusés sur les réseaux sociaux.
Covid-19 : « On mettra les moyens nécessaires »
« On se conformera aux règles sanitaires », garantit Damien Meslot, maire de Belfort, qui invite à rester « humble ». La situation sanitaire s’améliore, mais on ne connait pas la situation du mois de septembre, même si l’avancée de la vaccination génère de l’espoir. Des périodes de quarantaine pourront être décidées selon la provenance de certains artistes. Les artistes brésiliens résident déjà en France ou au Portugal, rassurant sur leur venue. « On mettra les moyens nécessaires », garantit le maire.