(AFP)
Le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic, a annoncé mardi qu’il ne fera pas appel de la condamnation à 25 ans de réclusion criminelle de Jonathann Daval pour le meurtre de sa femme Alexia.
Les avocats de l’accusé avaient annoncé dès samedi leur intention identique. Donc même si le délai de 10 jours pour interjeter appel n’est pas encore terminé, le jugement de Jonathann Daval semble définitif. “Procès #Daval : le ministère public ne fait pas appel de la décision rendue par la cour d’assises de #hautesaone”, a annoncé sur Twitter le parquet de Vesoul. “J’avais indiqué que la décision qui a été rendue par les jurés serait la bonne, on est dans une recherche d’apaisement désormais”, a également déclaré Emmanuel Dupic au micro de France Bleu Besançon. “La Haute-Saône a besoin de tourner la page (…) Justice a été rendue”, a poursuivi le procureur, qui avait pourtant requis la perpétuité.
En l’absence d’appel, Jonathann Daval sera prochainement transféré en maison centrale pour purger sa peine. “En général c’est assez rapide, mais il n’y a pas de délai légal et pour l’instant il n’y a strictement rien de décidé” concernant la prison vers laquelle il sera dirigé, a indiqué à l’AFP son avocat Me Randall Schwerdorffer. En attendant, Jonathann Daval devrait rester à l’isolement.
L’informaticien de 36 ans a été condamné à 25 ans de réclusion par la cour d’assises de la Haute-Saône samedi soir, à l’issue d’un procès très suivi et intense. La famille d’Alexia Daval avait dit sa satisfaction au vu de la peine prononcée et fait également part de sa volonté de tourner la page.
Employée de banque de 29 ans, Alexia Daval avait été retrouvée morte dans un bois de Haute-Saône le 30 octobre 2017. Son mari Jonathann avait donné l’alerte en premier, affirmant que son épouse n’était jamais rentrée de son jogging. Il avait été arrêté en janvier 2018 après avoir joué le veuf éploré pendant trois mois. Après de multiples revirements, dont la mise en cause de sa belle-famille, il a reconnu le meurtre de sa femme au cours d’une violente dispute conjugale ainsi que la crémation de son corps.