L’amélioration des données épidémiologiques s’observe aussi à l’hôpital Nord-Franche-Comté, où un « plateau » a été atteint. On observe une relative stabilité du nombre de patients pris en charge. Mais la pression reste forte sur l’hôpital, qui doit encore s’organiser fortement pour permettre cette prise en charge.
L’amélioration des données épidémiologiques s’observe aussi à l’hôpital Nord-Franche-Comté, où un « plateau » a été atteint. On note une relative stabilité du nombre de patients pris en charge pour la covid-19. Mais la pression reste forte sur l’hôpital, qui doit encore s’organiser fortement pour permettre cette prise en charge.
La situation sanitaire liée à la pandémie de la covid-19 atteint une « relative stabilisation » à l’hôpital Nord-Franche-Comté confirme la docteure Anne-Sophie Dupond, présidente de la commission médicale d’établissement (CME). On atteint « une phase de plateau », explique la praticienne. Une phase très « attendue ». En parallèle, on observe une relative diminution du nombre d’entrées de patients atteints par la covid-19. Un niveau qui est en-deça de celui atteint au printemps lors de la première vague, où le Territoire de Belfort avait été particulièrement touché.
Depuis une semaine, l’hôpital Nord-Franche-Comté accueille plus ou moins 130 patients pour des formes graves de la covid-19. Ce mercredi 18 novembre, ce sont 92 patients qui étaient accueillis dans les services conventionnels et 27 en réanimation. 12 patients ont été transférés vers l’unité de soin de suite et de réadaptation de Bavilliers. Ces patients sont stables et ne présentent plus d’inquiétudes, mais ils sont encore fragiles et peuvent nécessiter une réadaptation. Aujourd’hui, il y a des lits disponibles pour accueillir des nouveaux patients. 150 places sont ouvertes. Cette marge permet de s’adapter, notamment en cas de découverte d’un cluster – comme le rappelle la situation à Maison Joly à Montbéliard (notre article) – ou en cas de nouveau rebond de la pandémie après ce ralentissement.
Baisse du taux d’incidence
Au 15 novembre, le taux d’incidence était de 378,2 pour 100 000 personnes dans le Territoire de Belfort ; c’est le taux observable ce mercredi 18 novembre sur Santé publique France. Au 9 novembre, ce taux était de 484,5 pour 100 000 habitants.
Si le nombre de patients tend à se stabiliser, la pression est toujours très forte en réanimation. « La charge de travail est encore très forte », confie la docteure Anne-Sophie Dupond. Il y a toujours un décalage entre ce qui est observé en service conventionnel et en réanimation ; souvent, la dégradation de l’état des patients se passe plusieurs jours après leur arrivée à l’hôpital. Aujourd’hui, 75 % du service (30 lits sur 40) sont dédiés à des patients covid-19.
« Ce n’est pas le moment de relâcher »
Même si la situation s’améliore, l’impact est toujours important sur la prise en charge des malades non covid-19. La « priorisation à l’extrême » des interventions chirurgicales est toujours d’actualité. On n’autorise que les chirurgie d’urgence, cancéreuses, voire vasculaires. Dès que « les chances » du patient sont en jeu relève la présidente de la CME. Chaque jour, l’hôpital essaie d’adapter « au plus juste », garantit la docteur Anne-Sophie Dupond. Les unités covid-19 monopolisent également un surplus de personnel supplémentaire ; en moyenne, on affecte 30 % d’effectifs supplémentaires par unité médicale, soit 13 agents. L’organisation reste donc « bouleversée ». Et « il ne faut pas que ça dure trop longtemps », note-t-elle, évoquant la problématique de prise en charge des patients non-covid-19 qui peuvent être amenés à reporter leur prise en charge médicale.
Ces éléments ne permettent donc pas un retour à la normale, même si les chiffres s’améliorent. Et cette amélioration n’est que la conséquence du confinement assure la docteur. « Ce n’est pas le moment de relâcher », insiste-t-elle. Depuis le 1er octobre, 38 personnes sont décédées de la covid-19 à l’hôpital Nord-Franche-Comté.