Une perquisition menée par des policiers de Montbéliard (Doubs) mardi matin a dégénéré et les fonctionnaires ont été visés par des tirs tendus de mortier d’artifice, qui n’ont cependant pas fait de blessés, a-t-on appris de source policière.
Avec l’AFP
Une perquisition menée par des policiers de Montbéliard (Doubs) mardi matin a dégénéré et les fonctionnaires ont été visés par des tirs tendus de mortier d’artifice, qui n’ont cependant pas fait de blessés, a-t-on appris de source policière.
Un des assaillants a pu être interpellé. Cette nouvelle agression fait suite à plusieurs épisodes de violences urbaines dans un quartier sensible de la cité du Doubs. Des policiers avaient ainsi été caillassés la semaine passée et avaient ciblé un garage où ils pensaient pouvoir trouver des éléments relatifs aux incidents des dernières semaines.
Arrivés sur les lieux mardi matin et dans l’attente d’un serrurier pour ouvrir le bâtiment, les policiers ont été pris à partie par plusieurs personnes. Ils ont essuyé “des tirs de mortier, des tirs tendus à 10 mètres, le tout à 10 h du matin, en plein milieu du quartier, avec le marché à proximité”, a noté la même source. “Les jeunes voulaient certainement essayer de protéger les lieux”, a-t-on ajouté.
Des renforts de police ont été appelés qui ont permis de calmer les choses. Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été interpellé et était toujours en garde à vue en début de soirée. Une enquête est en cours pour tenter d’identifier les autres suspects. Les forces de l’ordre ont retrouvé dans le garage ciblé une arme de poing, des stupéfiants et une moto volée.
Feux d’artifice interdits
En fin de journée, la préfecture du Doubs a pris un arrêté interdisant « toute vente, cession, utilisation et transport d’artifices de divertissement des catégories C1, C2, C3, C4 ou F1, F2, F3,F4 et d’artifices lancés par mortier, jusqu’au 28 octobre 2020 inclus », à Montbéliard, annonce la préfecture dans un communiqué de presse.
« Cette mesure fait suite à des débordements et des atteintes graves à l’ordre public commis par des groupes d’individus violents et très mobiles, souvent mineurs, qui ont occasionné, au cours des derniers jours, des dégradations importantes du mobilier urbain et de véhicules (centre de contrôle technique des Hexagones, feu de poubelles, véhicules, etc.) et des faits d’outrage et rébellion envers des personnes dépositaires de l’autorité publique », justifie la préfecture. Plusieurs fois, ces artifices ont été utilisés, « créant un risque important pour les personnes et les biens en milieu densément urbanisé », insiste la préfecture. Cette interdiction « facilitera le travail de contrôles et de saisies opérés par les forces de l’ordre dans le but de prévenir l’utilisation de ces produits d’artifice ».