Casques bleus vient en aide aux chefs d’entreprise en difficulté. L’association est née dans le nord Franche-Comté, suite au suicide d’un chef d’entreprise accompagné par la CPME. Elle couvre désormais l’ensemble de la région Bourgogne-Franche-Comté, avec une association dans chacun des départements, soit environ 140 bénévoles. Elle est aussi implantée dans les Hautes-Pyrénées, et a pour ambition de mailler l’ensemble de la France d’ici à 2030 : « On va partir du terrain, mais désormais tous les outils sont là pour le faire », s’est réjoui Caroline Debouvry, présidente de l’association. Casque bleu France a tenu sa première réunion plénière à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Belfort.
Parmi les invités de cette réunion, Frédéric Liotard, vice-président national et président de régional de « 60 000 rebonds », structure associative qui soutient les chefs d’entreprise qui ont perdu leur entreprise et les accompagne soit pour monter un nouveau projet, soit pour reconstruire un parcours professionnel. L’association existe depuis un peu plus de cinq ans en Bourgogne-Franche-Comté. 60 000 rebonds est organisée en 80 antennes à travers la France, regroupées dans 11 associations régionales et chapeautées par une fédération nationale. « On intervient auprès de la personne physique, a expliqué Frédéric Liotard, pour aider l’individu à se reconstruire et à reprendre confiance ». L’association compte 250 bénévoles en Bourgogne-Franche-Comté et accompagne environ 140 personnes par an. 30 % d’entre eux rebondissent dans l’entreprenariat et 70 % préfèrent un emploi salarié.
Les deux associations sont complémentaires et s’envoient réciproquement des personnes ou des entreprises à accompagner. Cette première plénière a donc été l’occasion de signer une convention de partenariat par les deux présidents, Caroline Debouvry et Frédéric Liotard.
« On est là aujourd’hui pour rompre la solitude », a souligné Frédéric Liotard pour résumer l’esprit de la journée, et en faisant allusion aux personnes invitées à présenter des dispositifs d’accompagnement aux chefs d’entreprise, comme l’Apesa (qui propose un soutien psychologique) ou la médiation de l’entreprise. Bruno Geeraert, médiateur national de l’entreprise, a présenté le dispositif.
1900 médiations par an
Il s’agit d’un service du ministère des Finances fort de vint personnes, qui dispose de relais dans les DREETS avec une centaine de bénévoles. Sa mission est de contribuer à structurer les relations entre les acteurs de l’économie et d’intervenir comme médiateur, le plus souvent entre des grands groupes et des PME. Le dispositif, accessible à tous, gratuit et confidentiel, doit permettre de « sortir par le haut et de continuer à travailler ensemble », a résumé Bruno Geeraert. Médiateur ne veut pas dire conciliateur, et encore moins juge, dans la mesure ou les bénéficiaires de la médiation doivent « trouver ensemble une solution d’équilibre ». Environ 1900 médiations sont lancées par an et sont sollicitées dans 73 % des cas par des entreprises de moins de 25 salariés. Une médiation dure en moyenne trois mois, avec un taux de réussite de 70 %. La médiation peut être sollicitée directeur sur le site du médiateur des entreprises.
