En 2024. Le pays de Montbéliard a été placé sous le signe du vélo. Les acteurs locaux ont passé l’étape 1 de la mise en place d’un pôle territorial de coopération économique (PTCE), insufflé par l’ancienne sous-préfète de l’arrondissement, Sylvie Siffermann (lire notre article). Pour porter la labellisation du programme à l’étape 2, une association s’est constituée : le collectif Petite Reine.
« Il doit assurer la poursuite de ce qui a été porté pendant la première phase », explique Irène Maire-Ballay, la présidente de l’association, par ailleurs dirigeante de la métallerie d’art Création 1538. « L’âme de l’association, c’est de rendre possible ce qui a été imaginé et de le mettre en action », indique la présidente. L’obtention de la phase 2 du label PTCE permet d’obtenir les financements pour rémunérer un animateur de filière, essentiel pour assurer la coordination des acteurs, l’animation des projets. Des projets sont déjà les tuyaux, comme celui du recyclage des batteries de vélo à assistance électrique, ou encore l’activité Handi’évasion, portée par la Maison pour tous de Bavans ; elle propose des sorties nature, en Quadrix, pour des personnes porteuses de handicap.
L’enjeu de la mobilité
Lors de la première assemblée générale de l’association, jeudi 24 avril, une trentaine de personnes a participé à l’événement. Et les idées sont nombreuses. « L’Eurovélo 6 prend de l’ampleur, cite, en exemple, Alix Gauer, directeur de l’Ibis Style du centre de Montbéliard et président de l’office de tourisme du pays de Montbéliard. Il faut faire des actions au sein de nos établissements. » Il évoque ainsi les garages à vélo, les dispositifs de recharge pour répondre aux demandes des cyclotouristes.
Quatre thématiques sont tracées pour accompagner les projets : industrie et innovation ; mobilité du quotidien ; tourisme et emplois ; cyclisme et handicap. Une filière vélo peut créer de l’emploi, autour de nouvelles activités, mais la maîtrise du vélo et en disposer permet aussi d’être mobile, donc de faciliter son employabilité, comme le rappelle Jean-François Locatelli, directeur départemental du Doubs de France Travail. « Plus de 30 % des demandeurs d’emploi ont déjà refusé un emploi à cause d’un problème de mobilité », a-t-il replacé à l’occasion de cette réunion. C’est la force du vélo : l’objet concentre de nombreux enjeux de société : santé ; économie ; emploi ; environnement ; tourisme…
Aujourd’hui, l’enjeu est « de prioriser », convient Irène Maire-Ballay, entre des projets que l’on met en action à court, moyen ou long terme. L’association doit rassembler les acteurs économiques, institutionnels, académiques et de l’économie sociale et solidaire. « Il faut réussir à faire travailler ensemble des mondes très différents », explique Irène Maire-Ballay.