Dans un communiqué diffusé vendredi, la maire de Valdoie, Marie-France Cefis, relate avoir constaté une nouvelle baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF) attribuée à la commune pour l’année 2025. Selon elle, Valdoie perd cette année près de 4 000 euros, une diminution rendue publique le 31 mars, soit après la finalisation du budget municipal.
La municipalité évoque une situation budgétaire tendue, marquée par un « endettement critique » qu’elle attribue à l’héritage de l’ancienne équipe. Elle rappelle que la dotation versée par l’État est, selon elle, particulièrement faible : 76 euros par habitant contre 152 euros en moyenne pour les communes de même taille. Ce chiffre avait déjà été mentionné dans un rapport de la Chambre régionale des comptes en 2022.
« Un habitant de Valdoie compte moins, en matière de dotation de l’État, qu’un habitant d’Offemont, de Bavilliers, de Delle ou de Beaucourt », affirme la maire, qui souligne également avoir eu recours à une hausse des impôts locaux en 2023. Elle indique refuser d’alourdir davantage la fiscalité des habitants : « Les citoyens valdoyens n’ont pas à compenser ce que l’État se refuse à nous verser. »
« Équitable »
Toujours selon la maire, plusieurs démarches ont été entreprises auprès de l’État depuis 2020 : des courriers ont été adressés à des ministres, au président de la République et au président du Sénat, sans qu’aucune mesure concrète n’ait été prise. « Si tous n’ont pu que reconnaître l’iniquité qui touche notre commune […] force est de constater que le dossier ne connaît strictement aucune avancée », estime Marie-France Cefis.
Le communiqué mentionne également des charges en forte hausse, notamment une augmentation de 221 % du coût des assurances entre 2023 et 2024, ainsi qu’une progression annuelle de la cotisation retraite à la CNRACL. La maire questionne : « Comment pouvoir assurer, dans ces conditions, les nombreuses compétences communales ? Comment continuer, dans ces conditions, à proposer un haut niveau de services à la population ? Comment pouvoir entretenir, dans ces conditions, le patrimoine communal: écoles, gymnase, jardins, routes… ? »
Alors, à travers cette journée de protestation, la municipalité affirme ne pas réclamer de traitement « de faveur », mais demande à être « traitée de manière équitable ».