Le confinement vise à limiter la propagation de la pandémie du coronavirus covid-19. Mais il peut, dans un contexte de violences conjugales, accroître « une exposition plus importante au danger », indique la préfecture du Territoire de Belfort dans un communiqué. « Cette situation exceptionnelle a conduit le gouvernement à mettre en œuvre des dispositifs et des pratiques professionnelles inédites pour garantir, en cette période de crise, une protection aux femmes victimes de violences conjugales et à leurs enfants », poursuit le communiqué. Pendant la période de confinement, « les victimes de violences intrafamiliales pourront se rendre dans la pharmacie la plus proche de leur domicile, où elles seront accueillies et où l’alerte sera immédiatement donnée auprès des forces de l’ordre », détaille le communiqué. Les forces de l’ordre ont reçu la consigne « d’intervenir en urgence pour les appels provenant des pharmacies ». Ce dispositif doit permettre une alerte efficace et discrète, une prise en charge rapide, un dépôt de plainte et le début d’une enquête judiciaire, en même temps que l’on recherche une solution de mise à l’abri. « Chaque victime qui souhaite avoir recours à ce dispositif pourra ainsi prétendre sortir de son domicile pour aller faire des courses et remplir l’attestation en cochant la case correspondante, indique le communiqué. Il ne sera jamais reproché à une victime de violences intrafamiliales parvenant à quitter son foyer de s’être échappée sans attestation. » Les modalités ont été expliquées au 49 pharmacies du Territoire de Belfort.
Retrouvez, ci-dessous, en pages 2 et 3, les acteurs du Territoire de Belfort mobilisés dans la lutte contre les violences faites aux femmes.