Comme dans le nord Franche-Comté, la préfète du Bas-Rhin a interdit ce vendredi 13 mars les rassemblements de plus de 50 personnes. Dans le Haut-Rhin, cette disposition a déjà été prise la semaine dernière.
(AFP)
Comme dans le nord Franche-Comté, la préfète du Bas-Rhin a interdit ce vendredi 13 mars les rassemblements de plus de 50 personnes. Dans le Haut-Rhin, cette disposition a déjà été prise la semaine dernière.
La préfecture du Bas-Rhin a décrété ce vendredi 13 mars l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes dans le département pour tenter de limiter la propagation du coronavirus,tout comme les départements du Doubs, du Territoire de Belfort et une partie de la Haute-Saône. L’interdiction du Bas-Rhin vaut pour les rassemblements en milieu clos comme ouvert.
Dans le Haut-Rhin, épicentre d’un foyer épidémique important à Mulhouse, avait pris une mesure similaire la semaine passée en interdisant les rassemblements de plus de 50 personnes, mais uniquement en milieu clos.
“Dans les mesures que je vais être amenée à prendre, notamment au travers d’un arrêté (…), il y a l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes. C’est l’arrêté que j’ai signé il y a quelques instants”, a déclaré vendredi matin la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, lors d’une conférence de presse à Strasbourg. Cet arrêté comporte des exceptions comme les commerces, les obsèques ou les mariages, a ajouté Josiane Chevalier, également préfère de la région Grand Est. Publié vendredi, il s’appliquera à partir de samedi. “On va être en « mode commando » face à cette épidémie”, a insisté Josiane Chevalier.
Tension avec l'Allemagne
Vendredi après-midi, la préfecture du Doubs a également interdit les rassemblements de plus de 50 personnes en milieu clos, tout comme la préfecture du Territoire de Belfort et celle de Haute-Saône, mais uniquement pour la partie est du département sur la communauté de communes du Pays d’Héricourt. Interrogée sur les contrôles à la frontière avec la France instaurés jeudi à la surprise générale par les autorités allemandes, la préfète du Bas-Rhin a évoqué une décision “un peu rapide“, “unilatérale” et que “nous regrettons”. “Nos voisins luxembourgeois n’ont pas du tout pris la même posture”, a encore souligné la préfète, qui a indiqué avoir évoqué l’instauration des contrôles allemands avec la secrétaire d’Etat chargée des Affaire européennes, Amélie de Montchalin. La “manière est peu élégante”, a renchéri le président de l’Eurométropole de Strasbourg, Robert Herrmann, qui, ironique, a demandé aux habitants de l’agglomération strasbourgeoise de ne plus faire leurs courses outre-Rhin afin de ne pas “inquiéter les Allemands”.