La situation devient critique à l’hôpital Nord-Franche-Comté, marqué par une longue grève du personnel. Damien Meslot demande des moyens à la ministre de la Santé.
La situation devient critique à l’hôpital Nord-Franche-Comté, marqué par une longue grève du personnel. Damien Meslot demande des moyens à la ministre de la Santé.
« Les agents de l’hôpital Nord-Franche-Comté sont en grève depuis plus de six mois au regard de leurs conditions de travail et des conditions d’accueil des patients », interpelle Damien Meslot, président du Grand Belfort et président du conseil de surveillance de l’établissement hospitalier, dans un courrier adressé à Angès Buzyn, ministre de la Santé, mardi 12 novembre.
50 heures d'attente
Le service des urgences est particulièrement touché. 72 000 patients ont été accueillis en 2017, puis 78 000 en 2018. Cette tendance à l’augmentation se poursuit. Le personnel réclame une « augmentation du nombre de lits » et « des moyens humains ». Et Damien Meslot de citer un exemple qui lui a été rapporté : « Je citerai à titre d’exemple le week-end du 1er novembre durant lequel 5 patients ont passé́plus de 50 heures dans le service des urgences dans l’attente de l’attribution d’un lit. »
Damien Meslot alerte également sur la situation du personnel, « en souffrance ». « Bien que leur implication soit sans faille, la baisse des moyens alloués alourdit leurs tâches quotidiennes et décourage des hommes et des femmes qui ont choisi un métier par vocation », écrit-il dans le courrier. Il demande à l’État de « faire preuve d’empathie et d’humanité́en accédant à leurs demandes ». « L’octroi de moyens supplémentaires est aujourd’hui urgent », souligne-t-il, demandant « une mise en adéquation du nombre de lits et de personnels avec la réalité du terrain ».