Le TEDxBelfort se déroule ce vendredi 8 novembre. Un évènement qui se veut dynamique, enthousiaste et frais. Et qui repose sur la performance, à l’oral, des speakers.
Le TEDxBelfort se déroule ce vendredi 8 novembre. Un évènement qui se veut dynamique, enthousiaste et frais. Et qui repose sur la performance, à l’oral, des speakers. Même si chaque intervention est unique, réussir son oral implique quelques principes, qui peuvent nous servir si l’on doit mener une réunion. Voici les conseils de Christian Arbez, détenteur de la licence TEDxBelfort, et qui coache les speakers avant de monter sur scène.
1. Être soi-même
C’est sûrement la règle la plus importante pour Christian Arbez. « Il ne faut pas essayer de faire comme un autre speaker ou comme un acteur, glisse celui qui est également directeur général de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Territoire de Belfort. Il faut être comme avec ses amis. » C’est la première consigne qu’il glisse aux futurs speakers, qu’il encadre pour réussir leur intervention de 12 minutes. En clair, il ne faut pas faire de blague si l’on n’a pas l’habitude d’en faire. « Si vous cherchez absolument à mettre une citation savante, cela sonnera faux », précise-t-il également. L’objectif du speaker est de créer un lien avec le public. S’il n’est pas naturel, il n’y aura pas d’échanges. C’est d’autant plus vrai que 80 % du message passe par la communication non verbale. « Il faut donc être soi-même. »
2. Se concentrer sur l’essentiel
« Les conférences en trois parties, avec une introduction, c’est fini, affirme, catégorique, Christian Arbez. Nous ne sommes pas là pour faire une dissertation. » Il faut aller à l’essentiel. Déterminer l’idée principale. « Quel est le message que je souhaite faire passer ? Que doit retenir le public en quittant la salle”, détaille Christian Arbez. Il faut supprimer l’inutile, puis se concentrer sur la forme, pour rendre dynamique son propos. Cela peut être de la vidéo, des photos, du dessin… Les idées sont infinies. « Mais il faut que la forme colle au fond. Car c’est elle qui véhicule l’idée » insiste Christian Arbez. « Pourquoi lire le Power Point », sourit-il, pour justement illustrer ce qu’il ne faut pas faire. C’est le meilleur moyen de perdre l’attention de l’auditoire.
3. Interpeller dès les premières secondes
Beaucoup de choses se jouent dans les premiers instants. Si on réussit à capter l’attention, à générer des questions chez les spectateurs, c’est gagné. « Il faut réussir, en quelques secondes, à faire un concentré de l’histoire que vous voulez raconter », résume Christian Arbez, avant de raconter une anecdote du TEDxBelfort. En 2015, pour le passage de l’architecte d’intérieur Éric Brun-Sanglard, l’organisation avait décidé d’éteindre la lumière avant son arrivée sur scène. « Les gens se sont posé des questions… » Discrètement, l’intervenant est arrivé sur scène, puis a pris la parole. « Vous me voyez ? » questionne-t-il. « Non », a répondu le public, qui ne pouvait pas encore le distinguer. La salle était toujours plongée dans le noir. « Vous me voyez comme moi je vous vois », lance-t-il alors à l’auditoire ! Effet assuré. En l’espace de quelques secondes, le public venait de capter que l’intervenant était aveugle et architecte d’intérieur. Éric Brun-Sanglard n’avait, ensuite, qu’à dérouler son histoire et « à expliquer son métier avec son handicap ». Ce « petit truc », en début d’intervention, ne doit pas être le même, car il faut surprendre. « Il faut créer un petit instant pour retenir l’idée », explique Christian Arbez, qui précise qu’il n’y a pas de recette miracle. On ne fera pas la même chose avec un trompettiste. « Surtout, il ne faut pas copier ou faire le clown. Il faut être soi-même. » Toujours.
Vendredi 8 novembre, ouverture des portes vers dès 16 h. Début des conférences à 17 h 30. Renseignements, programme et billetterie : https://www.tedxbelfort.com/