(AFP)
Ces suppressions de postes s’appuieront, “dans la mesure du possible”, sur des “départs naturels” et de “la mobilité interne”, a expliqué la direction d’Alstom à l’AFP, confirmant une information du média spécialisé La Lettre et du quotidien Libération. Elles concerneront des fonctions support, administratives et commerciales, au siège du groupe, à Saint-Ouen, au nord de Paris. Leur ampleur précise fera l’objet de discussions avec les représentants du personnel, notamment lors d’un CSE mercredi.
“Ce sont des suppressions de postes boursières, du tape-à-l’oeil”, juge Vincent Jozwiak, syndicaliste FO à Valenciennes. “Mais derrière, il y a des salariés, et ce n’est pas ça qui va régler le problème d’Alstom,” a-t-il réagi auprès de l’AFP. “Aucune décision n’a été prise à ce stade et il est normal d’avoir des discussions sur la base d’une première estimation”, souligne la direction. En novembre, Alstom avait annoncé un plan de désendettement avec des cessions d’actifs pour 500 millions à un milliard d’euros, la suppression de 1.500 postes administratifs dans le monde et une possible augmentation de capital, avec comme objectif de réduire la dette de 2 milliards d’euros.
Les détails devraient être connus en mai 2024. “Nous mettons en oeuvre un plan d’action global”, notamment pour rassurer les agences de notation et tenir “nos objectifs à moyen terme”, avait alors prévenu le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge. Fin janvier, Alstom a annoncé avoir enregistré un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros au troisième trimestre de son exercice décalé, en hausse de 2,6% par rapport à l’année précédente. Quelques jours plus tard, le groupe finalisait une commande géante de 103 nouvelles rames de métro auprès de la région Ile-de-France, qui seront livrées d’ici trois à cinq ans.