(AFP)
“Les résultats d’examens toxicologiques pratiqués sur les corps ont démontré que les deux enfants avaient été droguées avant d’être” tuées “par asphyxie”, a indiqué à l’AFP Étienne Manteaux, confirmant une information de l’Est Républicain. “Les jumelles ont subi une soumission chimique d’anxiolytiques et d’antidépresseurs à des doses d’adulte. Ce qui les a manifestement plongées dans un état de conscience altéré”, a précisé le magistrat. “Et le scénario le plus probable est que la mère a fait ingérer ce cocktail médicamenteux à ses enfants à la fin du repas. Ce qui les a plongées dans un sommeil profond” et lui aurait “permis de les étouffer par la suite”. Pour le procureur de la République, “le fait que la mère ne présente aucun signe de soumission chimique confirme pleinement qu’elle est l’auteur de l’assassinat de ses deux filles”.
En novembre dernier, les corps sans vie de cette femme, âgée de 51 ans, et de ses deux enfants, qui allaient avoir sept ans, avaient été découverts au domicile familial de Grand’Combe-Châteleu, commune jouxtant la frontière suisse. Les secours avait découvert le corps de la mère à l’aplomb d’une poutre à laquelle avait été accroché un câble électrique qui s’était rompu. Les enquêteurs avaient relevé que la victime avait les voies respiratoires obstruées par du ruban adhésif, ce qui avait entraîné son asphyxie lente.
Les deux enfants, habillées de façon soignée, étaient couchées dans le lit de la mère, sous une couverture. Leur autopsie avait fait apparaître des décès par asphyxie. La maison dans laquelle se sont produits les faits avait été acquise par le couple, séparé depuis 2021. Une séparation vécue douloureusement par la mère, selon M. Manteaux. Cette dernière avait fait l’objet d’un rappel à la loi à la suite de messages malveillants envoyés au père après leur séparation. Le couple avait introduit une procédure de divorce. L’extinction de l’action publique, liée au décès de la mère, a été notifiée fin décembre au père des enfants.