En 2020, la Suisse comptait un peu plus de 100 loups. Aujourd’hui, elle en dénombre environ 300, pour 32 meutes. Les attaques s’élèvent à 1 480 en 2022, contre 446 en 2019. La confédération helvétique change de stratégie et va réguler « les meutes de manière proactive et non plus réactive », indique le conseil fédéral dans un communiqué de presse daté du 1er novembre. « Les cantons peuvent désormais abattre des loups afin de prévenir les dégâts, et non plus uniquement une fois que ceux-ci se sont produits », ajoute le document. Cette stratégie vise à « réduire les conflits survenant entre l’agriculture de montagne et le loup ».
Le communiqué précise que le loup « reste une espèce protégée, même avec la révision de la loi sur la chasse (LChP) », qui encadre cette régulation. La Suisse a divisé son territoires en cinq régions. Dans les grandes régions, au moins trois meutes doivent être conservées et deux dans les petites régions. « Les meutes qui n’ont pas causé de dégâts ne peuvent être régulées à titre préventif », indique également le conseil fédéral. Ajoutant : « La régulation préventive vise à ce que les loups redeviennent craintifs. » L’objectif, selon le communiqué, est bien de conserver une population de loups, tout en réduisant les dommages.