À Offemont, à l’école primaire Martinet, huit enfants de 8 à 11 ans ont fait leur rentrée dans l’unité d’enseignement autisme le 11 septembre dernier. Quelques jours plus tôt, le 8 septembre, l’équipe encadrante était en train d’être formée pour cette ouverture, avec quelques parents, pour être formé sur l’unité et son fonctionnement. Pour la faire vivre, ce sont deux professeurs à mi-temps, deux éducatrices et une AESH (accompagnante d’élèves en situation de handicap) qui seront présentes. Sonia Lorenne a quitté la direction de l’école d’Etueffont pour se lancer dans cette mission d’enseignement. Encore à mi-temps en formation, elle est épaulée par un confrère. D’autres personnes sont là en appui, comme Aurélie Ochem, conseillère pédagogique AESH, qui intervient dans les unités pour accompagner les collègues, ou encore Coralie Augello, référente autisme dans le Territoire de Belfort. Ainsi que des thérapeutes,psychologues, psychomotriciens. Ou encore d’une conseillère déléguée aux activités périscolaires et extra-scolaires.
« Chaque élève aura un suivi individuel avec les regards des différents intervenants », détaille Benoît Schoch, directeur de l’école et enseignant pour les CP. « Le projet a rencontré tout de suite du succès. En conseil des maîtres, nous avons eu l’adhésion de tous. » Il a été proposé à la suite d’un accord entre l’Education Nationale, l’agence régionale de santé, l’Adapei de Roppe, mais aussi la ville, qui a mis à disposition du matériel. L’école, elle, a été proposée par l’inspecteur de l’Education Nationale Didier Caille, qui s’occupe de la circonscription Belfort Nord. Elle dispose de deux salles contigües qui permettent l’accueil des enfants ; une salle de classe et une salle de motricité. « Nous voulions aussi que ce soit hors de Belfort », précisent les intervenants.
Intégration dans les classes
Les élèves de l’unité qui ont démarré il y a maintenant un peu plus d’une semaine ne suivent pas de programme commun. L’équipe pédagogique a conçu des séquences adaptées à chacun, avec des objectifs personnalisés, conçus en amont de la rentrée en concertation avec les familles. Nadine Naas, inspectrice chargée du handicap, explique que les élèves « en fonction de leur niveau, pourront être inclus dans les classes. » Elle complète : « Ils pourront profiter d’une scolarisation classique après des parcours parfois atypiques, en étant passé parfois par des classes Ulis, ou en milieu ordinaire avec une AESH sans que cela ne leur convienne. »
Elle considère comme « réparateur » le fait de pouvoir intégrer une unité en milieu ordinaire, où les élèves avec un trouble autistique auront autant d’heures qu’un autre élève : 24h par semaine. Ils seront accompagnés du début de leur journée à la fin, en prenant en compte les temps périscolaires et extra scolaires, comme le temps du midi, où chaque élève sera accompagné. Sonia Lorenne, la professeure, considère en effet que le contexte et les conditions sont idéales pour les élèves. « Quand on met de tels moyens, cela fonctionne bien », expose-t-elle. Une unité de ce type coûte entre 10 à 20 000 euros, détaille Mariane Tanzi, directrice académique des services de l’éducation nationale du Territoire de Belfort.