La commission d’appel de la direction générale du contrôle de gestion (DNCG) de la fédération française de football (FFF) a confirmé, ce mardi 11 juillet, “la rétrogradation administrative de l’équipe première en National”, du FC Sochaux-Montbéliard, peut-on lire dans un compte rendu des décisions. Depuis lundi soir, l’espoir n’existait quasiment plus, comme l’avait relayé L’Est Républicain et France Bleu Belfort-Montbéliard.
Le club n’a pas présenté les garanties suffisantes pour se maintenir en Ligue 2. S’il a bien vendu de nombreux joueurs la semaine dernière (Kalulu, Weissbeck…), le déficit était trop important. “Les liquidités ne sont pas arrivées”, confirme le sénateur Les Républicains (LR) Cédric Perrin, fervent supporter du club, qui a le sentiment d’avoir perdu “un pote”. “On s’en rendra compte en août ou septembre”, à la reprise, glisse-t-il, n’arrivant toujours pas à croire à la relégation de ce club, premier club professionnel du football français, créé en 1928, il y a 95 ans. “Le déficit est trop grand et le club n’a pas présenté un budget équilibré, exigé par le gendarme financier du football français”, a précisé pour sa part le député de la majorité Nicolas Pacquot, dans un communiqué de presse envoyé ce mardi midi. “Au regard de la situation du marché immobilier chinois qui s’est à nouveau détérioré au deuxième trimestre 2023, le Groupe Nenking n’a pas été en mesure de dégager la trésorerie adéquate pour combler le déficit prévisionnel”, explique le FCSM dans un communiqué de presse, ce mardi après-midi.
Le club annonce, dans un communiqué, construire un budget pour jouer en National 1 la saison prochaine. Le dépôt de bilan est encore possible. Le maintien en National 1 peut aussi être l’occasion de revendre le club commentent des suiveurs.
"Tsunami"
“C’est une onde de choc pour notre territoire dont le FCSM est un emblème fédérateur et populaire depuis 95 ans, acteur principal du rayonnement du Pays de Montbéliard à l’échelle nationale et même internationale”, confie Nicolas Pacquot, qualifiant cet évènement de “tsunami”. “Si le sentiment du jour laisse place à une détresse associée à une légitime colère, il ne faut pas pour autant perdre l’idée que le club, même rétrogradé à un niveau qu’il n’a jamais connu, peut renaître de ses cendres, grâce à la volonté et la solidarité de tous”, écrit de son côté Matthieu Bloch, pour le groupe majoritaire de Pays de Montbéliard Agglomération. “Aujourd’hui, c’est tout le Pays de Montbéliard qui est touché aussi bien sportivement qu’économiquement, ce sont des milliers de supporters des Jaune et Bleu qui se retrouvent orphelins”, commente Charles Demouge, président Les Républicains de Pays de Montbéliard Agglomération.
“C’est un problème d’actionnaire”, tance le Cédric Perrin, qui glisse que cette situation comptable était connue depuis novembre 2022. Il estime aussi que la question de l’actionnariat du club doit être posée. “Ils sont à 10 000 km d’ici”, replace-t-il. Puis glissant: “Peugeot porte une très lourde responsabilité dans cette histoire.” “Il sera bientôt temps d’établir les responsabilités, notamment en ce qui concerne le mépris et les promesses non tenues de l’actionnaire chinois Nenking, ainsi que la gestion cavalière de la direction”, a estimé, de son côté, Nicolas Pacquot.