Anne-Gaëlle Yano-Mifa
Téléphone collé à l’oreille, dans les allées de la Necronomi’Con, parmi les Marsupilami à Totoro ou encore Porcelette et Kéké tiré du jeu vidéo Animal Crossing, Florian Schmitt porte son petit garçon dans les bras. Il est « le premier bébé Necronomi’Con », s’amuse ce grand homme aux yeux bleus et béret noir. L’histoire est belle. Cette convention est née d’un projet imaginé par des étudiants de l’IUT de Belfort-Montbéliard. Elle s’appuie sur des bénévoles. Florian fait partie des premiers. Tout comme sa compagne, Marie. À la fin de la deuxième saison, ils apprennent que Marie est enceinte. Depuis, ils participent à chaque édition avec Léonard, leur fils. Mais cette cinquième saison a une saveur particulière. Florian est désormais président de l’association. Avec sa femme a ses côtés, en tant que secrétaire.
Pour mener à bien cette convention, un an de préparation a été nécessaire. « On s’est servi des expériences de nos prédécesseurs pour pouvoir améliorer notre 1ère convention. » Il a dû apprendre à gérer des équipes pour construire l’événement, mais aussi apprendre à superviser des bénévoles. Ils sont une quinzaine de bénévoles actifs à l’année contre environ une soixantaine présents sur le weekend.
Privilégier les artisans locaux
Pour cette nouvelle édition, le choix stratégique des organisateurs a été d’ouvrir un chapiteau de 600m2 pour désengorger les allées qui parfois se retrouvaient bondées mais aussi d’accueillir de nouveaux exposants. Le président a aussi fait le choix de privilégier « les artisans de préférence locaux » et de « limiter au maximum le dropshipping (produits issus d’internet achetés peu cher) ». Il ajoute : « On sait qu’il nous reste un exposant qui a des produits de ce type, mais on a décidé de le conserver car il faut des produits pour tous les budgets. Les familles peuvent se permettre d’offrir une figurine par enfant sans que ce soit trop onéreux. » De plus, l’association prône une politique de prix abordable tout en faisant rêver les gens.
Depuis l’élection du nouveau bureau administratif, c’est la première fois que Florian Schmitt et ses associés organisent un événement d’une telle ampleur. D’autant plus, que pour faire fonctionner correctement la convention, l’association à dû dépenser 150 000 euros de budget pour faire cette nouvelle édition. Son équipe et lui sont passés par beaucoup d’appréhension, de stress mais aussi d’impatience. Et pourtant, à travers les paroles de l’homme au béret, on ressent cette envie de réussite qui se confirme par cette nouvelle édition qui bat son record. 9000 personnes ont sillonné les allées de la Necronomi’Con pour cette saison 5, contre 8 000 l’an dernier.