Le procureur de la République, Étienne Manteaux, a exprimé sa satisfaction au regard du jugement. « C’est une décision qui frappe une figure connue à Besançon, c’est un symbole fort : la justice passe pour tous », a-t-il souligné. Le magistrat a évoqué des « faits extrêmement graves, commis par un homme qui a mis son charisme au profit de ses fantasmes ».
A l’audience le 7 octobre, plusieurs étudiants avaient décrit des cours pendant lesquels l’enseignant, « mentor théâtral », leur demandait de « s’embrasser », de « se goûter », de « se toucher les parties intimes ». Il proposait également à certains de « travailler » en dehors des heures de cours et leurs faisait répéter des scènes nus. « Le non n’était pas facile, c’était mon professeur, mon directeur de promotion, ce n’était pas n’importe qui », avait expliqué une jeune femme en pleurs, disant avoir cédé par « usure » à « une insistance permanente ».
« Pour moi, c’était un jeu d’acteur », avait soutenu Guillaume Dujardin. « Le théâtre marchait avec les limites, toujours avec l’accord de l’acteur », avait-il ajouté. « La limite du sexuel, c’était mon sujet de travail ».