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Pour la CGT, il faut « construire le rapport de force »

 

Les signaux sont dans le rouge. Et les mauvaises nouvelles s’accumulent. Différents syndicats CGT de sites industriels (Alstom, GE Steam, GE Gaz…) du Territoire de Belfort se sont retrouvés mardi à l’union départementale de la CGT pour réfléchir à leurs actions. Face à l’urgence, le syndicat veut aussi prendre le temps de la réflexion. Et mettre sur la table l’urgence d’avoir un débat de société autour de notre industrie et de notre énergie.

 

Les signaux sont dans le rouge. Et les mauvaises nouvelles s’accumulent. Différents syndicats CGT de sites industriels (Alstom, GE Steam, GE Gaz…) du Territoire de Belfort se sont retrouvés mardi à l’union départementale de la CGT pour réfléchir à leurs actions. Face à cette situation, le syndicat veut aussi prendre le temps de la réflexion. Et mettre sur la table l’urgence d’avoir un débat de société autour de notre industrie et de notre énergie.

« Cela fait des années que nous avalons des couleuvres et la casse continue », déplore Damien Pagnocelli, président de l’union départementale de la CGT. Mardi, il a réuni autour de lui les syndicats CGT des différents sites industriels de Belfort. Il a accueilli des militants de l’entité turbines à gaz, ceux de l’entité turbines à vapeur, mais aussi d’Alstom transport. « On butte sur des politiques publiques où il n’y a pas d’ambitions industrielles », regrette-t-il.

Les nouveaux plans sociaux annoncés dans des entités de General Electric (Hydro et Grid hier, Steam demain) sont aussi de mauvais signaux. « Cela contribue à donner le sentiment que GE détricote, dénonce Dominique Thiriet, secrétaire général du syndicat site de General Electric. GE est en train de démolir l’outil. » Dans ses mots, on entend « la crainte » de voir l’outil être « dévasté » et les compétences disparaître. Selon le syndicaliste, les citoyens doivent « reprendre la main » sur cette question de l’énergie, alors qu’il y a une « dépendance énergétique de la France », regrette Nathalie Verdeil, secrétaire confédérale, qui a assisté à la réunion. Grâce à une « nationalisation », « une expropriation », énumère Dominique Thiriet. Il pose les questions. Mais aujourd’hui, il estime que la société doit s’en saisir. 

« Il y a une conscientisation qui va évoluer », croît Cécile Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, qui a participé à ce temps d’échanges. « Vous aurez à souffrir de la précarité énergétique, prévient de son côté Cyril Caritey, délégué syndical de l’entité turbines à gaz. De voir la boîte découpée, morcelée, cela fait mal quand on connaît les conséquences pour la population. » Ce n’est pas l’annonce du prolongement jusqu’en 2025 du contrat du p-dg de General Electric, Larry Culp, qui devrait les rassurer. Il pourra bénéficier d’un bonus de 230 millions d’euros s’il rétablit la valeur de l’action du géant américain. 230 millions (197 millions d’euros), c’est presque 4 fois le montant de l’amende que General Electric doit régler à la France pour ne pas avoir créer 1000 emplois à la suite du rachat d’Alstom énergie en 2015. Bien loin des politiques industrielles et d’investissement qu’ils attendent.

« Porter une vision »

« Aujourd’hui, nous avons besoin de temps d’analyse, de réflexion pour porter une vision », poursuit Cyril Caritey,  figure du conflit social de l’an passé. Il rappelle la capacité des forces syndicales à s’appuyer sur leurs « connaissances », pour définir « une cartographie » du mix énergétique. « Arrêtons avec tous ces groupes privés qui sont en train de tout démanteler », appelle-t-il également. Dominique Thiriet met en garde aussi sur les problèmes de « communication » de General Electric. Le plan social chez Grid et Hydro est présenté comme « un plan de simplification », dénonce-t-il. Il critique également la lettre envoyée ce lundi à tous les salariés de la branche vapeur qui annonce un plan social dans le secteur du charbon, dans les semaines qui viennent. « Il annonce cela comme ça… par mail », s’étonne-t-il.

Aujourd’hui, les urgences sociales sont nombreuses. Il faut se positionner dans le débat public, pour la CGT, alors « que le Gouvernement a lancé son plan de relance et que des milliards d’argent public sont donnés, sans contreparties », replace Nathalie Verdeil. À l’échelle locale, l’enjeu est aussi de fédérer toutes les entités de General Electric. « L’avenir du site passe par fédérer les branches », adhèrent les militants. « Un rapport de force, cela ne se décrète pas, relève Cyril Caritey. Ça se construit. » Aujourd’hui, face à l’ombre qui plane sur différentes entités industrielles belfortaines, c’est même fondamental. « Seul un véritable rapport de force fera évoluer les choses », conclut Cécile Verzeletti.

Inquiétude à Alstom

La CGT a profité de cet échange pour évoquer une inquiétude chez Alstom transports. « On reproduit ce qui s’est passé en 2016 », relève Eddy Cardot, délégué syndical CGT. Il observe que l’on sous-traite une partie des commandes. Et il remarque « qu’il n’y a aucune garantie que les tranches complètes des 200 locomotives du TGV du futur soient fabriquées à Belfort ». Le contexte, marqué par le rachat de Bombardier, ne renforce pas sa confiance. Et les questions sont nombreuses autour du projet de locomotive de fret fonctionnant à l’hydrogène.

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