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Olivier Véran : « un bel hôpital, flambant neuf et ultra moderne »

Trévenans 09/10/2020. Visite du Ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran à l'hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) de Trévenans. Visite du service de réanimation, échanges avec les aides-soignants et infirmiers et inauguration de l'hôpital. Photo Michaël Desprez

Olivier Véran, ministre des Solidarité et de la Santé, a inauguré ce vendredi matin l’hôpital Nord-Franche-Comté, près de 4 ans après l’accueil de son premier patient. Il a rappelé les engagements du Segur de la Santé, évoqué la reprise d’une partie de la dette des hôpitaux et annoncé une enveloppe de 50 millions d’euros pour l’ouverture de 4 000 lits à la demande dans les hôpitaux français.

Avec l’AFP

Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a inauguré ce vendredi matin l’hôpital Nord-Franche-Comté, près de 4 ans après l’accueil de son premier patient. Il a rappelé les engagements du Segur de la Santé, évoqué la reprise d’une partie de la dette des hôpitaux et annoncé une enveloppe de 50 millions d’euros pour l’ouverture de 4 000 lits à la demande dans les hôpitaux français.

4 janvier 2017. L’hôpital Nord-Franche-Comté accueille son premier patient. Près de 4 ans après, il est officiellement inauguré par Olivier Véran, ministre de la Santé. C’était ce vendredi matin. « Mais vous êtes encore assez rapide, a souri Damien Meslot, maire de Belfort et président du conseil de surveillance de l’hôpital Nord-Franche-Comté. Notre Lion de Belfort, construit par Bartholdi en 1880, a dû attendre 130 ans avant d’être inauguré officiellement en 2010. »

Avant d’inaugurer cet établissement, le ministre a visité un service de réanimation et notamment un laboratoire de simulation. C’est une chambre d’hôpital équipée d’un lit avec un mannequin, « qui permet de former des médecins, des internes et des paramédicaux à des techniques de pointe et à la communication pluridisciplinaire », explique Laurent Faivre, infirmier réanimateur et coordinateur technique. Une trentaine de personnels ont ainsi été formés. « La formation par simulation, c’est l’avenir, j’y crois énormément », a déclaré Olivier Véran. Cette formation permet aussi de répondre plus efficacement si des soignants doivent renforcer les équipes ; ils seront formés.

Laurent Faivre a profité de cette visite pour présenter l’innovation faite à partir d’un masque de plongée Décathlon (retrouvez notre article), équipé de filtres haute efficacité, développés avec l’UTBM au cœur de la crise sanitaire. « Ici, on innove », confie Laurent Faivre, précisant que ces masques étaient « plus efficaces qu’un masque FFP2 ». 250 masques ont été distribués et utilisés par l’ensemble des infirmières du service. « C’est un bel hôpital, flambant neuf, ultra moderne, a apprécié le ministre à l’issue de la visite. Il représente cette modernité de l’hôpital public. »

Augmentation des salaires dès octobre

“Dès la semaine prochaine, je débloquerai une enveloppe de 50 millions d’euros supplémentaires de manière à pouvoir ouvrir jusqu’à 4 000 lits dans l’ensemble des hôpitaux de notre pays”, a ensuite déclaré Olivier Véran, en marge de l’inauguration. Une mesure effective “dès le mois de décembre et avant s’il le faut”, a-t-il ajouté, “parce qu’il y a urgence pour être capable de faire baisser la pression dans les hôpitaux et de créer de la place là où il y en a”. “Il faut qu’on ait des lits à la demande qu’on soit capable d’ouvrir quand c’est nécessaire et de refermer si la pression sanitaire diminue”.

« La donne a changé », a-t-il répété. On veut embaucher. On veut ouvrir des lits. Et on veut valoriser le travail des agents. La première tranche de la revalorisation de salaire prévue par le “Ségur de la santé” sera versée entre fin septembre et fin octobre et d’autres revalorisations suivront au printemps, ce “qui permettra aux personnels non médicaux, qu’ils soient soignants, brancardiers, ambulanciers, de percevoir au minimum 220 euros net de plus”, a souligné Olivier Véran. “Je suis venu dire à celles et ceux qui font vivre l’hôpital au quotidien que leur exercice va être bouleversé pour le mieux, que la période la plus dure qu’a pu connaître l’hôpital dans son histoire les vingt dernières années avec les suppressions de lits, les réductions d’effectifs, les économies, c’est terminé”, a-t-il affirmé devant la presse.

« Il a fallu du temps pour qu’on soit entendu »

Pour être attractif, l’établissement doit aussi pouvoir investir. « Notre hôpital est bien géré avec des comptes à l’équilibre mais une dette importante », a glissé Damien Meslot. « C’est pourquoi nous espérons une intervention de l’État pour diminuer le montant de notre dette », a-t-il poursuivi. 13 milliards d’euros de reprise de dette ont été annoncés par le ministre ; l’un des éléments du Ségur de la santé.

Julio Badie, chef de service réanimation, a évoqué ces « difficultés de recrutement d’un hôpital périphérique » dues à la « pénurie nationale dans la spécialité de réanimation » et à « l’attractivité de l’hôpital » situé « au nord de la Franche-Comté ». « Les jeunes aujourd’hui ne veulent pas s’installer dans une périphérie, ils veulent s’installer dans une grande ville », alors qu’« on a tous les atouts », a-t-il ajouté. « On fait beaucoup recours à des médecins venus de l’étranger, bien formés, mais parfois, c’est difficile pour eux de rester en France ». Le ministre de répondre : « On a zigouillé ce satané numérus clausus qui empêchait de former assez de médecins. On est encore dans le dur, car les médecins qui sortent diplômés sont encore peu nombreux à avoir été formés, mais ça va commencer à s’améliorer. »

Cette problématique du personnel, c’est vraiment un point central des attentes. C’est ce qu’ont signifié 12 infirmières et aides-soignantes qui ont rencontré le ministre pendant une trentaine de minutes. Elles réclament du personnel pour avoir « plus de temps pour nos patients ». « Ma priorité totale est d’avoir plus de moyens humains pour l’hôpital », a-t-il assuré, précisant que les revalorisations de salaire étaient un début pour pouvoir recruter du personnel. « Il a fallu du temps pour qu’on soit entendu », a noté pour sa part une infirmière.

« Les personnels fuient les établissements hospitaliers »

La CGT a organisé, en début d’après-midi, une manifestation devant l’hôpital Nord-Franche-Comté. Une rencontre avait initialement été envisagée avec le ministre. L’emploi du temps a finalement été bousculé. La rencontre, annulée, selon la CGT. Mais elle a maintenu son rassemblement devant l’hôpital Nord Franche-Comté. « On parle de 15 000 postes, mais 7 500 sont déjà budgétisés mais ne trouvent pas preneur, remarque Bruno Lemière, délégué syndical CGT. Le personnel fuit les établissements hospitaliers. » Selon lui, les annonces – « un premier pas » – ne suffiront pas. « Le malaise est plus profond ». « Nous restons en queue de peloton (pour les salaires, NDLR », déclare-t-il. Force ouvrière regrette pour sa part de ne pas avoir eu de rencontre, malgré une sollicitation. « Bien que la fédération FO de la Santé est signataire des accords issus de ce Ségur qui ont notamment débouché sur une augmentation moyenne du salaire net des personnels hospitaliers de 183 euros, nous n’avons jamais été́ dupes : ce n’était qu’un début. Le Ségur ne répond pas à toutes les problématiques et c’est la raison pour laquelle nos syndicats Force ouvrière du Territoire de Belfort de l’hôpital, de la clinique, des services à la personne, de l’action sociale (EHPAD…) auraient dû être reçus ! Nombre de professionnels de la Santé ont été́ oubliés, négligés. »

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