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General Electric : l’intersyndicale échange avec Bercy mercredi

Rencontre entre le gouvernement, l'intersyndicale et la direction de General Electric.
Le site de General Electric, turbines à gaz, au Techn'Hom, à Belfort. | ©Le Trois – archives

L’intersyndicale de l’entité turbines à gaz de General Electric participe mercredi à une réunion du comité de suivi des accords d’octobre 2019, avec le Gouvernement et General Electric. Dans un contexte de projet de délocalisations accélérées d’activités belfortaines et de point mort sur le projet industriel du site belfortain.

L’intersyndicale de l’entité turbines à gaz de General Electric participe mercredi à une réunion du comité de suivi des accords d’octobre 2019, avec le Gouvernement et General Electric. Dans un contexte de projet de délocalisations accélérées d’activités belfortaines et de point mort sur le projet industriel du site belfortain. – mis à jour le 26 mai à 9h28

« Nous attendons que le Gouvernement se positionne, en particulier sur le non-respect des accords d’octobre 2019 », interpelle Philippe Petitcolin, secrétaire du comité social et économique (CSE) de l’entité turbines à gaz de General Electric. Les accords d’octobre 2019 enregistrent le plan social de 485 départs (contre 792 initialement), en contrepartie duquel on projette un projet industriel pour Belfort. On acte aussi le départ d’une ligne de production vers la Hongrie. Mais on amorce en parallèle une diversification vers l’aviation avec 200 emplois à la clé, pour conserver les compétences dans le territoire. « On estime qu’on a joué le jeu en acceptant le retrait de la plainte, le PSE et la fermeture de bâtiments pour faire des économies », rappelle Philippe Petitcolin.

Réunion à la préfecture

Cette réunion réunit des interlocuteurs du ministère de l’Économie, les représentants du personnel et la direction de General Electric. Selon nos informations, les acteurs belfortains seront accueillis à la préfecture pour assurer cette réunion à distance. « Ce n’est pas une mauvaise idée de faire cela à Belfort, apprécie un syndicaliste. Le préfet est moteur et on commence à placer le centre de gravité vers Belfort. » 

Le projet de délocaliser 40 000 heures de travail vers l’Arabie saoudite et les États-Unis et l’accélération des transferts vers la Hongrie sonnent le glas de ces ambitions industrielles. La crise économique de l’aviation, à la suite de la crise sanitaire, renvoie aux Calendes grecques le projet de diversification vers l’aéronautique et l’espoir de créer 200 emplois ; cette diversification vers l’aviation avait été portée fortement par le Gouvernement, dès le 3 juin 2019 et la venue de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, à Belfort. « Nous allons [donc] rappeler [que] le projet de délocalisation va à l’encontre du projet industriel, dénonce Alexis Sesmat, du syndicat Sud. Ce projet ne respecte pas les engagements de General Electric qui ont été formalisés dans l’accord d’octobre 2019. » Alexis Sesmat veut que la réunion serve à donner un coup de boost au projet industriel,  pour lequel dix pistes ont été évoquées : autour de l’hydrogène ; autour de la maintenance des rotors ; ou encore autour d’activités de service.

L’intersyndicale reconstituée

L’enjeu de mercredi est important pour l’intersyndicale, reconstituée : « Il y a un message de la direction à déconstruire, comme quoi les syndicats seraient bloquants », souffle un syndicaliste. La CGT a en effet confirmé sa présence à cet échange mercredi. Elle a aussi participé aux réunions préparatoires la semaines dernière. Le retour de la CGT reconstituant l’intersyndicale « est un message fort », salue une source syndicale. La CGT n’a pas signé les accords du mois d’octobre, mais elle retrouve les syndicats Sud Industrie et CFE-CGC dans cette nouvelle bataille. “Quand il est important de parler d’une seule voix, il faut le faire”, remarque Cyril Caritey, de la CGT. Las. L’objectif, aujourd’hui, selon le syndicat, est de négocier un avenant à l’accord de 2019, “pour sauver ce que l’on pourrait”.

Annuler la réunion de jeudi

« S’il n’y a pas [la création] des 200 emplois, il n’y a pas de transferts en Hongrie », poursuit Philippe Petitcolin. Mercredi, on doit discuter créations d’emplois et budget d’innovation estime le syndicaliste de la CFE-CGC. En somme, projet industriel. « Nous savons aussi, que nous pouvons fabriquer les pièces-composants au même prix que la Hongrie », poursuit le secrétaire du CSE, pour rappeler l’intérêt du site belfortain et glissé que le coût ne doit pas être un argument en faveur de la Hongrie.

« L’objectif de mercredi, c’est qu’il n’y ait pas de réunion jeudi », complète Philippe Petitcolin. Jeudi est programmée la réunion marquant la fin de la période de consultation précédant le projet de délocalisation vers les États-Unis et l’Arabie saoudite, présenté le 13 mai. « Nous avons un plan pour intégrer les 40 000 heures (qui doivent être délocalisées, NDLR) à Belfort », insiste-t-il. Un cabinet d’expertises planche dessus depuis quelques jours pour proposer une alternative. « Mais l’interrogation, c’est de savoir où se situe ce sujet dans l’échelle de priorité du gouvernement », s’interroge un autre syndicaliste.

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