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General Electric : l’innovation à l’honneur après le dépôt de deux brevets

Le site belfortain de l’entité turbines à gaz de General Electric, GE EPF, a organisé dernièrement une semaine de l’innovation technologique. L’occasion de récompenser des salariés qui ont déposé des brevets en 2019.

Le site belfortain de l’entité turbines à gaz de General Electric (GE EPF) a organisé dernièrement une semaine de l’innovation technologique. L’occasion de récompenser des salariés qui ont déposé des brevets en 2019. Et de valoriser le savoir-faire technologique du site.

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas à General Electric ! En parallèle du plan de sauvegarde de l’emploi, en cours dans l’entité turbines à gaz de GE, le site belfortain vient d’organiser un évènement interne intitulé L’expertise technologique et de la digitalisation au service de l’excellence opérationnelle, visant à « mettre en lumière les dernières innovations technologiques de la filière gaz de dernière génération d’électricité », indique un communiqué de presse de l’industriel. Un évènement qui permet de braquer les projecteurs sur la continuité industrielle et les réussites des derniers mois, dans un contexte marqué par un conflit social.

« Un secteur mature »

En 2019, deux brevets ont été déposés (lire le détail dans les deux encadrés ci-dessous) par des salariés de General Electric pour le compte de l’entreprise. Par ce moyen, ils ont montré « toute l’expertise et la capacité d’innovation des équipes belfortaines », salue le communiqué, qui rappelle que le dépôt de brevet est un indicateur de créativité. Ils mettent en valeur les perspectives de développement et sécurisent l’expertise. « Ces innovations concerne l’amélioration des performances, de la fiabilité et de la disponibilité des centrales Gaz dans le contexte de réseaux électriques toujours plus exposés aux contraintes induites par l’introduction des énergies renouvelables », poursuit le communiqué. Ces brevets concernent également le processus de validation des prototypes de turbines à gaz, « des expertises pour lesquelles le site de Belfort est mondialement reconnu ». « Nous déposons des demandes de brevets en France, dans des domaines aussi variés que les  systèmes mécaniques et fluides, le contrôle de la turbine et sa réponse aux besoins du réseau électrique, le stockage d’énergie », précise de son côté Bruno Joyaux, directeur du centre technologique.

« Je suis impressionné par la qualité des présentations effectuées durant cette journée et l’enthousiasme des équipes », s’est réjoui pour sa part Patrick Mafféïs, vice-président des opérations industrielles de GE Power, en Europe, qui note l’intérêt de ces travaux dans le cadre d’une transition énergétique. Puis de poursuivre : « Elles démontrent la capacité de GE Belfort à innover sur un secteur réputé mature. » Cet ancien d’Alstom, qui a géré la fin du conflit social, estime que « ce sont des briques technologiques importantes pour le projet industriel que nous bâtissons pour Belfort ». Des éléments qui pourraient avoir leur importance lorsqu’il devra convaincre Scott Strazik, le patron mondial du business gaz de General Electric, d’investir à Belfort.

Valoriser des combustibles non-conventionnels

« Le premier brevet est le fruit d’un travail de recherche & Développement, mené en synergie par les ingénieurs Maher Aboujaib, Pierre Montagne et Matthieu Vierling avec le support du docteur ingénieur Michel Molière et des experts des laboratoires du Grand-Est, vient officialiser et protéger le procédé d’inhibiteur de corrosion combiné à base d’Yttrium & Magnésium. La technologie ainsi développée pour les turbines à gaz alimentées avec des combustibles contenant du vanadium consiste à utiliser un additif combustible capable d’inhiber les phénomènes de corrosion à haute température pour les composants internes de la turbine à gaz. Ceci permet de réduire significativement les pertes de puissance des turbines à gaz. Cette innovation pourra bien entendu améliorer le fonctionnement des futures centrales mais également valoriser la flotte de centrales existantes. Dans un paysage énergétique en pleine mutation, cette innovation illustre parfaitement l’intérêt croissant de valoriser des combustibles non conventionnels en capitalisant sur l’expertise acquise à Belfort dans le domaine des turbines à gaz », détaille le communiqué.

Une cinquantaine de brevets

Car en parallèle de l’exécution du plan social, qui se déroule cahin-caha et qui doit ramener fin 2020 l’effectif de l’entité turbines à gaz de General Electric à 1 275 salariés (contre 1 760 le 30 avril 2019), une réflexion a été entamée afin de préparer un projet industriel pour le site belfortain, dans le cadre des conditions fixées par le contrat signé entre General Electric et l’État français en novembre 2014. Dix pistes sont évoquées et seront soumises aux dirigeants américains dans les prochains mois.

Selon l’institut national de la propriété industrielle (Inpi), le n°1 des dépôts de brevets en 2018 est l’entreprise Valéo (comme en 2016 et 2017), avec 1 355 demandes de brevets publiés, suivis du constructeur PSA avec 1 074 demandes. La première emploie près de 15 000 personnes en France (avec les intérimaires) et la seconde, 51 000 personnes, en ne comptabilisant que les personnes en CDI. Valéo dispose de 20 000 personnes dédiée à la R&D dans le monde contre 6 000 en 2009. Et elle s’appuie en région parisienne sur quatre sites dédiés à la R&D. L’entité turbines à gaz de General Electric, dont l’effectif approche désormais les 1 200 salariés en France, dépose 5 à 8 brevets par an, soit une cinquantaine ces dernières années confirme le directeur du centre technologique, Bruno Joyaux. Chaque dépôt en France fait l’objet d’une extension aux États-Unis. Voire en Allemagne, Japon ou Chine si nécessaire. L’ensemble du groupe américain avait déposé, en 2012, 275 demandes en France, classant General Electric 10e. Aujourd’hui, l’Américain n’est plus dans le top 50 en France. Mais Belfort, lui, veut conserver son dynamisme en la matière et montrer son savoir-faire.

Anticiper les évènements du réseau pour préserver la turbine

« Le second brevet délivré tout récemment, déposé par les ingénieurs Alexis Sesmat (délégué syndical Sud Industrie, une des figures du conflit social, et engagé dans les élections municipales sur la liste Belfort en Grand, NDLR) et Maxime Buquet, met en lumière les qualités inhérentes des centrales à base de turbine à gaz pour stabiliser les réseaux de distribution d’électricité. Les turbines qui alimentent les réseaux électriques réagissent en temps réel afin d’assurer l’équilibre entre la production et la consommation électrique. Tout aléa sur l’un a une incidence sur l’autre et se traduit par une variation de la fréquence et de la tension du réseau. Un incident sur le réseau, par définition imprévisible, peut avoir des conséquences pouvant détruire tout ou partie des turbines qui y sont connectées. L’invention déposée par les deux ingénieurs belfortains permet d’anticiper les conséquences « mécaniques » d’un événement réseau permettant d’adapter au mieux la réaction de la centrale électrique et d’éviter tout endommagement matériel », explique le communiqué.

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