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GE : les syndicats appellent à manifester le 24 octobre

Une intersyndicale de différentes entités de General Electric appellent à manifester le 24 octobre.
Une intersyndicale de différentes entités de General Electric appellent à manifester le 24 octobre.

Une intersyndicale représentant les huit entités de General Electric à Belfort appelle à manifester le 24 octobre, depuis la Maison du Peuple, en « soutien aux salariés de General Electric ».

Une intersyndicale représentant les huit entités de General Electric à Belfort appelle à manifester le 24 octobre, depuis la Maison du Peuple, en « soutien aux salariés de General Electric ».

La CFDT, la CFE-CGC, Force ouvrière et Sud Industrie appellent à manifester le samedi 24 octobre à 14 h, à Belfort, depuis la Maison du Peuple, « pour dire stop au démantèlement du site de Belfort ». Ces syndicats représentent les huit entités de General Electric présentes à Belfort. Que ce soit les turbines à gaz, les turbines à vapeur, hydro, les éoliennes… Dans la lignée de la grande manifestation du 22 juin 2019, qui avait rassemblé entre 5 000 et 8 000 personnes, les représentants du personnel veulent dire stop aux plans sociaux.

Hier c’était l’entité turbines à gaz. Aujourd’hui, c’est hydro. Demain ce sera Steam et les turbines à vapeur. Personne ne sera épargnée par cette « logique financière et court-termiste », tancent les syndicats. En cinq ans, les effectifs sont passés de 4 500 à 3 400 chez General Electric dans la cité du Lion annoncent les syndicats. On attendait pourtant l’arrivée d’un centre mondial à Belfort et la création de 1 000 emplois en France. Ce dépeçage est « inacceptable », dénonce Christian Mougenot, coordinateur métallurgie de la CFDT du Territoire de Belfort. L’heure est à la mobilisation et à l’action.

Belfort, l’unique

C’est une manifestation « contre la désindustrialisation », confirme Philippe Petitcolin, de la CFE-CGC site de General Electric. Une manifestation « pour la souveraineté technologique, industrielle et énergétique », poursuit-il. « Belfort est la seule ville au monde où vous avez tous les secteurs de l’énergie », rappelle-t-il. Et en cinq ans, on a surtout assisté à la délocalisation de ces compétences.

« Chaque salarié menacé par General Electric, c’est tout Belfort qui est menacé. C’est tout l’écosystème de Belfort qui est menacé », ajoute Alexis Sesmat, pour Sud Industrie. Selon les syndicats, un emploi détruit chez GE, ce sont trois emplois détruits autour, chez les sous-traitants, mais aussi dans des emplois indirects. « L’industrie est devenue moins un gros mot. Mais avant de parler de réindustrialisation, il faut déjà arrêter les désindustrialisations », remarque Alexis Sesmat.

Sans la CGT

La CGT n’appelle pas à cette manifestation. Son logo n’apparaît pas sur l’affiche de l’appel, aux côtés de celui des autres syndicats, des collectivités locales et même du pôle métropolitain. « Pour nous, c’est prématuré », confie Dominique Thiriet, secrétaire général de la CGT site de General Electric. Selon le syndicaliste, la priorité est aujourd’hui « de mobiliser les salariés à l’intérieur des sites », remarque-t-il. Et cette non-association à la manifestation du 24 octobre ne veut pas dire que la CGT ne veut pas « travailler collectivement », assure-t-il, en citant l’exemple de la sortie de la turbine à gaz, le 24 septembre. La CGT s’était associée à la mobilisation de l’entité Hydro. « Nous sommes disponibles pour toutes actions en commun », confirme-t-il. Aujourd’hui, le syndicat veut surtout mobiliser dans l’usine.

Concernant les inquiétudes liées à l’activité charbon, relayées dans ces colonnes, Christian Mougenot insiste pour dire que cela touchera forcément la partie nucléaire. « Il n’y a pas d’équipe dédiée au charbon. Elles ont toute la double casquette. Donc si on réduit les effectifs sur le charbon, on amputera les capacités des équipes du nucléaires », met-il en garde. C’est l’une des conclusions tirées depuis le rachat de la branche énergie d’Alstom. Aucun entité n’est épargnée. « c’est la survie du tissu industriel qui est en jeu », insiste Philippe Petitcolin.

« Notre temps est compté »

« Le mouvement de General Electric de dépecer notre outil industriel met la France face à un grave risque de pénurie d’électricité », interpelle Alexis Sesmat. Le représentant du personnel attend toujours qu’Emmanuel Macron, président de la République, se prononce sur ce dossier dont il a suivi la genèse. « C’est un scandale d’État », réaffirme Alexis Sesmat. Avec cette manifestation, l’intersyndicale veut « pousser l’État à faire respecter les accords de 2014 », signés lors du rachat de la branche énergie d’Alstom. Réduits, aujourd’hui, à la portion congrue.

« Il faut reconstruire un champion mondial de l’énergie », invite finalement Philippe Petitcolin, qui rappelle la spécificité de Belfort : être des intégrateurs de centrales électriques complexes. Il croit toujours à la possibilité de faire venir un investisseur à Belfort, qui reprendrait cette partie intégration. Il évoque la piste des pétroliers. « Les compétences dont se séparent GE, c’est aussi celles qui manquent au déploiement de l’hydrogène », relève-t-il également, comme un appel du pied. Surtout, l’intersyndicale insiste sur la culture industrielle de Belfort. 140 ans d’histoire. Une expérience. Un vécu collectif qui fait la différence dans la gestion des projets. Et dans la maîtrise des surcoûts.

« C’est tout un territoire qui doit se mobiliser et entrer en résistance contre la désindustrialisation et ses effets néfastes pour l’emploi », assure finalement Christian Mougenot. « Notre temps est compté », conclut Philippe Petitcolin. Rendez-vous le samedi 24 octobre, à 14 h, à la Maison du Peuple.

Hydro : "Il faut renforcer Belfort"

« Pour EDF, c’est l’évènement de la décennie », constate Matthieu, représentant du personnel, non syndiqué, chez General Electric Hydro. La semaine dernière, on a inauguré la centrale hydroélectrique de Romanche-Gavet, en Isère. « Pour EDF, c’est la fin d’ un chantier titanesque qui aura duré dix ans et coûté 400 millions d’euros. Le plus important d’Europe dans le domaine de l’hydroélectricité », écrit Le Parisien. En parallèle, General Electric entame un nouveau plan social dans son activité hydro en France. « Alors qu’il y a un marché potentiel en France », estime Matthieu, qui souhaite conserver l’anonymat quant à son nom de famille. Autour de la rénovation des équipements. Et autour d’un plan d’investissement. Car les techniques hydroélectriques sont les seules méthodes qui permettent, aujourd’hui, de stocker de l’énergie à grande échelle et de fabriquer ensuite de l’électricité. « Le marché a un potentiel fort dans 10 à 20 ans », souffle-t-il. Alors que le site de Belfort de GE Hydro est voué à fermer avec ce nouveau plan social, Matthieu estime à rebours qu’il faudrait investir et « renforcer Belfort ». « Il est indispensable que les politiques et les industriels redéfinissent les priorités ».

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